Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de CĂ© (Anjou) Envois: 6411 |
Infinitude Comme ces prénoms d’antan, Aristide et Gertrude, Qui ne se portent plus et tombent en désuétude, Et comme ces vieillards tout perclus d’habitudes, Je ne voudrais sombrer dans la décrépitude.
Avec les ans, la vie est de plus en plus rude, Je crains de perdre un jour encore de l’altitude, Et d’aller m’écraser du côté des Bermudes, Je veux que ma maison soit exposée plein Sud, Et garde pour chaque jour un peu de bravitude*.
Que positive soit toujours mon attitude, Que jamais je ne sois comme ces dames prudes. Jésus, je crois toujours à tes béatitudes, À aimer j’ai encore, je crois, des aptitudes.
Je ne succomberai à de viles servitudes, Ô vie, renvoie-moi vite à mes chères études, Réserve-moi, aussi, bien des vicissitudes Tant pis si je moissonne un tas d’ingratitudes,
J’attends de l’ici-bas bien plus qu’un interlude, Et plus j’avance en âge et plus je me dénude, Il est vain d’espérer, je crois, la zenitude, Mais je rêve d’un jour de grande plénitude, D’un monde dont celui-ci ne serait que prélude.
*J’ai totalement intégré le néologisme de Ségolène Royal. Ce mot dit tout autre chose que « bravoure », à mon humble avis.
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