Plume de satin Inscrit le: 1/9/2013 De: Envois: 13 |
mon carton, vous et moi... Assis sur mon carton, de loques vêtues, je vous tends la main. Du coin de l’œil, je vois votre regard filant, votre mépris m’enfreint Mon orgueil est mort, ma pitié vous fait peur, pour vous, je ne suis rien Suis-je (j’étais ?) un être humain, maintenant, peut-être pour vous, un être éteint… 1 euro, pour vous ? Dérisoire… pour moi, c’est un morceau de pain, m’évitant la faim Avant, j’étais vous, j’ignorais la misère, je me disais « mendiant ? Paresseux, fainéant… » Bouge-toi ! Au lieu de quémander ! Mais je ne savais pas… qu’un jour, ce serais moi… Point de paresse, juste le dédain d’autrui, qui vous consume, vous détruit, vous noie… Vous rappelle sans cesse, que de la société, vous n’êtes qu’un assisté, un pariât Alors, continuer votre chemin, ignorez votre prochain, même s’il est aux aboient Une nuit aura raison de moi, la mort m’emmènera, tué par le grand froid Je ne veux plus luter, j’ai perdu le combat, un dernier coup de vent, un dernier frisson… Au matin, découvert la, un humain inconnu, soldat sans gloire, sans vie, sans nom Un dernier coup de vent, plus fort, emportera alors, mon morceau de carton…
j'ai eu chaud...
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