Car si la végétation qui l'entourait était foisonnante,
demeurait en un jardin luxuriant, non loin de la route
qui le bordait, une culture des plus avenantes,
notre escargot se mit donc en chemin, la douleur au
ventre, dans une précipation qui le tenaillait, tirant, ô,

péniblement sa coquille, devenue pesante, il parcourut
d'un trait de si longues distances que deux jours passèrent
avant qu'il ne parvienne devant la goudronneuse et
sulfureuse asphalte, qui recouvrait la route le séparant

Du jardin d'Eden, ô, encouragé par cette perspective
alléchante, il s'élança le nez dans le vent sur la noire
construction, courageux, pour affronter, affamé qu'il
était, la dureté et le danger de la traversée de l'immensité

sombre et rocailleuse ; voulez-vous savoir ce qu'il
advint de notre facétieux gastéropode ? Vous le
retrouverez dans mon prochain épisode intitulé :

Des trépidations de l'escargot (suite)...

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