Les eaux de ma bouche complètement sèche,
Les bras ouverts, le vent du large qui me dessèche,
La pluie et ses gouttes de feu sur ma peau noire,
J'ai tant rêvé garder contre moi mon grand espoir.

Le ciel s'ouvre au dessus des hommes perdus,
Et la boue ruisselle de terre que j'ai défendue,
Sale, mais pas autant que jugements et regards,
Et comme le sol, je marche dessus ces écarts...

Les feuilles s'envolent dans mon esprit en repos,
Automne, les chemins nous font encore défaut,
Égaré dans les bois dépouillés de mon respect,
Je me suis dressé pour avoir un meilleur aspect...

Difficilement, les épaules chargées d'écorce,
Mes jambes ont repris toutes leurs forces,
Je chante pour oublier la douleur des critiques,
Comme des orties en pleine main je me pique...

Il pleut mon sang sur les quelques pierres grises,
Une signature sur les obstacles qu'ici s'éternisent,
Le pollen des rares éloges se colle avec les larmes,
Sur mes joues creuse où tant de rides s'alarment.

Puis je t'ai vu soleil, toi qui ne cesses briller d'éclat,
J'ai hoché la tête quand j'ai compris ce combat,
Un cœur, une âme, se retourner pour l'observer,
Cette route jonchée de plante urticante à ignorer...

Ces idées fausses...

LeCrieur...