Il a eu tant d'argent et côtoie le ruisseau.
Plus d’espoir dans sa vie, la misère sans fin.
On se moque de lui, il a froid, il a faim.
Et pourtant son grand cœur n’est pas sous le boisseau.

Une rose l’attire, effeuillée, sur le sol,
Ravivant de si tendres moments de tendresse.
Il en oublie, pour un instant, cette détresse,
Et son chagrin s’envole en une clé de sol.

Il se tourne et la voit. Il reste pétrifié.
Si belle elle est toujours. Son âme se déchire.
Surprise elle sourit, mais fuyant ce délire,
Il veut partir, tellement il est terrifié.

Lui offrant une rose elle saisit ses mains
Et soudain souvenirs l’assaillent en marée.
Son bienfaiteur, c’est lui. Elle voit, effarée,
Le malheureux qui lui a rendu des demains.

Par un pauvre sourire il tente de montrer
La joie qui le remplit que ses yeux soient ouverts.
Il sait que cet amour, ce bonheur entrouvert,
Ne sera qu’un mirage un instant rencontré.

Le 10 mars 2013

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)