A l’ombre des bouleaux,
Une fée couronnée de fleurs
Colliers de gouttes d’eau
Embrasse les roses en pleurs !
De son corps, les belles rondeurs
S’illuminent de roses pétales,
Où meurt l’écho des chœurs.
Fée du destin, oh, dame fatale !

Les sauvages oiseaux
Volent dans un azur rêveur ;
Se posant sur les cours d’eau
Délicats plumets en fleur !
Les truites fuient avec terreur,
Le Nekker bougonne et râle ;
Seigneur des eaux, il fait peur.
Fée du destin, oh, dame fatale !

Un Nixe au regard d’eau
Chante un hymne aux lis en fleur,
Aux nids dans les roseaux,
A Dame loutre pleine de candeur !
Maître Temps étend ses heures
Prés des rivages, des grises dalles
Où se répandent mille odeurs.
Fée du destin, oh, dame fatale !

Ecoutez mon chant qui meurt
Sur les rives qui s’étalent, pâles
Parmi les joncs d’or en fleurs.
Fée du destin, oh, dame fatale !

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je suis fait de l’univers et l’univers est fait de moi.