Des appas féminins je préfère les jambes :
Ces longs ou courts chemins enfouis aux secrets
Des tissus, furent-ils encensés par les ïambes ?
Je ne sais, mais je goûte aux sentiers des forêts.

Mystérieux ils vont, de l’abri des chaussures
Où le talon bobine en dessine faîtier
Le sommet, pour se perdre, et les choses sont sûres,
En l’espace ou se met plus la main que le pied.

De la cheville au muscle et pendant la veillée
J’aime passer les doigts câlins et délicats
Sur l’herbe de velours par le rasoir taillée
Bien que je sois de ceux qui regrettent le bas.

Plus on avance et plus la courbe de la route
Nous donne le vertige en montant, le genoux
Poli comme un galet de grève nous envoûte
Avant les bois ombreux et les feuillages doux.

A couvert, le layon s’élargit et se glisse
Vers des endroits touffus où somnole divin,
Le gouffre du désir flambant, près de la cuisse,
Et s’éteignant au creux humide du ravin.

Toutes les jambes sont un escalier céleste
Pour toucher par l’esprit « les bonheurs interdits »
Et même si petite une mort vous moleste
C’est que vous fut ouvert l’accès du paradis.


Janv 13