Ces mots qui résonnent sur l’enclume
Sont-ils donc les fruits de ma souffrance.
Ils déchirent l’air d’un chant posthume
Foudroyant l’instant, m’offrant l’errance.
Dans le miroir où mon regard s’égare,
Je trouve les reflets des fantômes d’une vie.
Faces sans nom de petits bonheurs rares
Qui déversent les angoisses des non envies.
Dans l’encre, où je puise la poesie infinie.
Aux feuilles de papier criant mes dérisions.
Je dépose les maux en parchemins jaunis.
Versets aux larmes recherchant ces visions.
De ces femmes que je n’ai jamais aimées
Mon cœur devenu pierre percé d’une flèche.
A cessé de battre quand tu l’as malmené.
Depuis il pleure dans la boue et se dessèche.
De toi j’étais sans doute amoureux ma belle
Mais tes yeux existaient déjà ailleurs sans moi.
Je laisse sur ce billet un adieu sans violoncelle
Car sous la cendre je vais cacher ce doux émoi.
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