J’ai souvent crié ton prénom
Sur les falaises d’Etretat vers la mer.
En haut de l’Everest en sons
Aucun écho n’est venu, je suis amer.
Dans la profondeur de l’océan
Je t’ai cherché, épuisant mon souffle.
Dans les entrailles d’un volcan
Je n’ai trouvé que parfum de souffre.
J’ai parcouru les catacombes de Paris
Entre squelettes et hommes de l’ombre.
La aussi je n’ai pas trouvé ton paradis
Un abysse m’a offert refuge de l’ombre.
Je m’y suis reposé, une journée d’été
Mon âme à pleuré, mes mains ont griffé.
Ces pierres sans sentiment à satiété.
Sur les chemins des dénudés j’ai piaffé.
Je n’ai trouvé que le silence et la nuit
J’ai maudit les cieux et les hommes.
Ma plume s’est dispersée sur l’ennui
Je devenais fou de douleur en dogme
Mes sandales se sont avachies aux cailloux
Mes mains brulées aux pentes escarpées.
Mon corps s’est brisé au précipice des fous
On m’a enfermé en cellule avec l’aliéné.
Mais toujours et encore, j’ai crié ta lettre
Elle résonne encore dans les vallées enneigées.
Butant sur un pic, pour revenir se mettre
En mon esprit comme une brulure immergée.
Demain je vais gravir les nuages de soie
M’assoir sur un vent qui me dispersera.
Dans l’oubli que tu as fait de nous, de moi
Je t’aimai, mais toi tu ne le savais pas
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