Sans doute vous diront-ils que je suis fou.
Sachez qu’ils ont raison et que j’assume.
Cette délicieuse folie en mon cerveau mou
De l’aube à la nuit sur la feuille qui fume.
J’arrache de mon âme du pamphlet blanc
Ma plume n’a plus d’encre depuis des années.
Et j’ai usé mon pupitre par un semblant
De passion pour une feuille souvent surannée.
Parfois un éclair passe dans ma tête inoccupée
Il carbonise le neurone oublié et tambourine
Dans cette boite vide où les vents sont huppés
Dans mes mirettes, flotte une ancre marine.
Peut être est elle un souvenir d’une autre vie
Car les pensées m’ont fui depuis des lustres.
Me laissant désemparé quand dans une envie
J’ensemence quelques bribes comme un rustre.
Il ne me reste que le firmament et ses orages
La nuit et le jour qui éclairent les printemps.
Pour avancer encore un peu dans cette rage
De gratter encore un peu la glaise et le temps.
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