Le suzerain se pencha, m’invita alors à goûter un mélange de thés des plus exquis,
nous palabrâmes et rimes de bon cœur en nous félicitant, tandis
qu’une cohorte de légionnaires avançait en contrebas sur le parvis
des terrasses du palais, nous les vîmes entrer, puis s’approcher, Ö
quelle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnus les visages de mes généraux
affublés de telle sorte qu’ils avançaient pesamment, lourdement armés,
l’œil averti, curieux et apeuré lorsqu’une pluie de cavaliers Parthes vinrent
les encercler, je me dressai et leva mon verre en l’honneur de la guerre,
pendant que commençait une fanfaronnade des plus comiques, les cavaliers
mirent pieds à terre, étrillant et lâchant les brides de leurs chevaux, dégainèrent
leurs sabres courbes et frappèrent du plat de leurs lames les derrières
des centurions, qui courraient de part et d’autre, sans parvenir
à percer la mêlée qui s’étaient formée autour
de la centurie assaillie, quand celle-ci finit par jeter ses cuirasses, ses casques,
ses boucliers, ses lances et ses glaives pour mimer un authentique
pugilat durant lequel s’affrontèrent mes généraux les plus effrayants,
sous les harangues, et les rires des Parthes, qui attendirent que ceux-ci fussent suffisamment
échauffés pour se mêler au jeu. Le sol du palais fut alors couvert d’une épaisse
lame de vin et d’huile déversée des jarres qui pullulaient sous les colonnes de l’immense
salle de réception. Les corps des athlètes s’exercèrent, se contorsionnèrent,
s’enlacèrent et se heurtèrent au plus grand bonheur des dames de la cour,
lesquelles plus haut à l’étage s’étaient attroupées derrière
de somptueux moucharabiés attenants, à côté desquels s’ouvraient de luxueuses demeures résidentielles.
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