Test ADN de paternité.
Une matrone inique,
Se vautrait en fornique,
Croyant faire la nique,
A son mari marin.
Si au lit, Morue frétille,
Au bateau Cocu ne brille :
Cabillaud, en mer qu'on pille,
Est furtif et cabotin…
Donc, le mari de Belle Helen,
Fendit le brouillard au solen,
Vers les grands bancs des Kerguelen,
Au rythme du poisson torpille.
Pêchant long cours, deux ans passèrent,
Et les saloirs s'embarrassèrent ;
A grands nœuds les marins rentrèrent,
Vers leurs épouses et popotins.
Sur le port, fin de la galère,
Il embrassa la bonne mère,
Mais dans son dos, sentit, misère !
Le couffin d'un adultérin !
Le cocu patenté,
Du gros c… plus tenté,
Dénia paternité,
Hurla Pater niqué !
Mais la dame ineffable,
Se fit tout en roucoule,
Raconta une fable,
Parla de vie pas cool :
"D'abord Fukushima
Pollua pyjama,
Et puis la météo
Modifia Ogino ;
La crise économique,
Et découvert toxique,
Ont mis de l'inflation,
Au temps de gestation…
Quant à penser au pire :
Un père putatif,
N'est pas constitutif
D'homme prostitutif !
Sache mon beau marin,
Qu'enfant adultérin,
N'a pas de mal au rein
Et n'est pas un adulte !"
A cet explicatif,
Le bonhomme pensif,
Fut fort dubitatif,
Et remâchant son ire…
Demanda l'ADN !
Mais la loi fait bémol au sain prélèvement,
Car le bon député craignant soulèvement,
(Quand 10% d'enfants sont nés de vil amant !)
Impose, pour savoir, décision de justice !
L'homme veut s'assurer de la loi spoliatrice :
"Statistique très vraie", lui dit la religion,
Tant sont reçues de près pendant la confession,
Jeunes femmes à nu et de bonne intention.
Il veut coûte que coûte éviter l'obsession,
Il consulte le Net, prend labo hors frontière,
Pour cent cinquante euros requit le test de père,
Mais dans sa distraction cocha case "grand père" !
Le courrier, c'est le rite, entra par le derrière,
"ADN confirmé !" Un bonheur accompli !
Il embrassa Helen, et d'avoir pris le pli,
Remercia le facteur, son fils d'un premier lit.
JMA – 24/02/2012