Je t'écris cette lettre, sans jamais dire ces mots,
Ma bouche ivre est muette et ma plume s'affole.
Ma main hésite un peu puis endosse son rôle
Encapuchonné et morbide de bourreau.

C'est trop. Il me faut de l'air, du ciel, de l'eau
Puiser dans la douleur de mes cris sans échos
La force et le courage de décapiter
Bien proprement les maux qui m'ont emprisonnée.

J'écris, je crie, je prie, je trime et puis j'oscille
Dans le vent de l'hiver qui sûrement me brise,
Qui fait pleurer mes yeux de son froid trop mordant,
Et emporte en son sein ma candeur bleue d'enfant.

Abandonne-moi. Cette fois j'ai foi tu vois,
Je chois, tu choisis, crois-moi, crois-y, croix de bois,
Je bois, je boîte, je brûle balbutiant : « croix de fer,
Délivre mon cœur las d'une trop longue guerre. »

Je t'aime toujours et je t'ai toujours aimé,
Je t'aimerai toujours de la même constance,
Mais retire ta lance qui m'a transpercée,
Abrège la douleur, achève ma souffrance.

Bonjour Espiègle un très bel aveu, bienvenue sur Oasis et au plaisir de te relire souvent.
Mon amitié.

capricorne

Très émouvant poème
Une lecture qui m'a beaucoup touché

Bienvenue à toi

Ketty

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Une lettre à l'amour, entre chaud et froid, bel écrit, j'aime !

sacré paradoxe entre le pseudo et ce premier poème.

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[La nuit des rois, les femmes seront reines]

http://leaviola.blogspot.com/

"Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites" PE

J'aime j'aime j'aime

Le choix, le mariage des mots, l'émotion
Une belle entrée dans l'Oasis...

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Loola

Espiègle, tu craignais que tes mots soient incompris, vois-tu, sois ici chez toi, écris avec nous, oses vider ce que tu as en toi...
Ton texte a été apprécié, même si emprunt de douleur..
amicalement
agathe

J'espère que la demande sera satisfaite !

une lettre avec des mots de douleur...

que le repos et la sérénité reviennent dans ton coeur!

magnifiquement écrit!

merci

gérard

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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"

Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire