Quand les maux sont en nous... On peut nouer les mots

Et les plonger hurlants dans l'ardente prière...

Afin qu'en poursuivant cette intense rivière

Ils reviennent riants comme de gais marmots...



On peut louer les mots puisqu'ils sont les émaux

Qui permettent au Coeur d'atteindre la lumière

Et à la Poésie de n'être pas prisonnière

Lorsqu'elle sombre entière en de sombres lambeaux...



Car Elle peut voguer bien au-dessus des lunes...

Là où rien n'est pareil... Plus rien ne l'importune

De ce monde livré à l'abomination...



Si l'émotion s'étreint dans une foi candide

Où l'Amour du prochain devient alors splendide

Se rejette la haine hors l'Imagination...