Clergyman sans culotte ? Prétendant vexillaire ?
Un nom en accroche-notes, il monte en l’air
Sans demander son reste avec sa montgolfière.
Tout là -haut dans les cieux, il regarde la terre.
Va-t-elle s’enflammer, continuer à se taire ?
Il fait des signes qu’on ne voit pas, ô misère…
Veut-il redescendre ? Non, il n’en a pas l’air.
Et les hommes continuent de cracher par terre.
Dame grenouille dort, son petit ventre en l’air,
Messieurs les partisans du moindre effort s’affairent,
Et l’on joue au cric-crac à qui mieux, mieux s’y perd !
La citrouille de sang froid se transforme en congère.
Et l’on compte une deux trois, victime de l’enfer.
J’ai laissé seul Orphée aux rives de l’univers,
Pleurant son Eurydice le cœur gonflé de vers.
Puis j’ai chanté le chant des Parques qui libèrent.
Toi qui m’appelles, qui es-tu donc pasteur, ô frère ?
Toi qui me tends la main, trêve sur toute guerre,
Toi qui seul me comprends et pourquoi Dieu m’atterre,
Qui portes, ô péricope de la femme adultère,
Le verbe, haut credo qui pêche et fait cautère,
Tu donnes aux chiens ton ombre pour un baiser l’hiver,
Toi qui parles aux Prophètes , descends de tes cratères
Et reçois le baiser de paix d’une guerrière…
21 juin 2011
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"Ni le poète, ni personne d'ailleurs, ne possède la clef ou le secret du monde, je veux être bon." Federico GARCIA LORCA