Plume de satin Inscrit le: 29/8/2011 De: Casablanca/Maroc Envois: 16 |
Piètre prière Hier encore il faisait froid, J’ai marché parmi ces rues comme une proie ; Tête baissée comme si je suis, A l’emprise de mille pensées que je n’essuie Par tous les jours passés et les heures en surcroît ; Ces moments de redoute maintenant je les crois, Je les apprécie, et tout ce qui leur s’en suit, L’après-vie, l’après-rêve et quand l’heure sonne au ressui ! Trop tard, le gibier fût trempé, quel désarroi ! Tout ce temps je m’égoutte dans la rue sans parois ; La pluie qui trompe l’empreinte que ce cœur poursuit, Cette ligne droite que j’avais emprunté à mes marches, plus je ne la perçois, Elle ondule, c’est un fouet dans mes airs, dans ma démarche je ne tiens plus adroit, Je me perds, sur mes pieds je ne détiens plus aucun droit ; J’appelle alors de ces muets appels qu’on lance et que personne ne reçoit, Seulement des échos qui montent au ciel, je les damne ces prières nues que ni dieu n’aperçoit, Nues de la foi, elles gèlent par l’atmosphère lugubre et retombent par endroits ; Mêlées à l’averse, elles noyauteront l’âme d’un maladroit !
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