Plume d'argent Inscrit le: 27/7/2011 De: Envois: 391 |
Chute libre De tes fines lèvres, cinq mots sortis ont, mon univers à néant, réduit. Leur son, par monts et vallées, a retenti L'écho, répandant du déclin de ma vie.
Ton départ, sa colère a soufflé sans répit. Ouragan, devant qui, toute chose se plie. Seuls mes sentiments pour toi, qui, le temps défient Debout demeurent, à braver l'oubli sans repli.
Les jours aux nuits enlacés, de ma tragédie, Ont tissé la trame. Dans leurs yeux pervertis, Comme de tristes et obscurs nuages, se lit Ma perdition. Vint la nuit et le jour partit.
Mon Aimée ne pouvait m'accabler de douleur, Mon amour, pour elle, dépasse la grandeur, Ce ne peut-être qu'un cauchemar éphémère, De qui, le réveil du matin, me libère.
Ce jour d'Avril, sur mon chemin s'était dressé Et sans pitié, ma sentence avait prononcé : Du cœur de ta bien-aimée, tu seras chassé, Au désert des tourments, tu seras délaissé.
La logique se perd dans ce jour d'ironie De mon sort. La raison ne trouve de raison Que mon soleil soit par les tourments envahi, Que ton amour, si cher, quitte mes horizons.
Quand le soir, mon cœur, couvre de solitude La séparation, froide et sans mansuétude, De sa robe, aux reflets de ses attitudes, Vêtue, au chagrin, me livre en servitude.
La plume, alors, à la lueur de mes pensées, Pleure les mots profondément blessés. De leurs hésitantes voix oppressées, Ils gémissent dans le noir des temps insensés.
Se détachent les heures, une à une accomplies, Du présent. Elles tombent avec leurs panoplies De plaisirs savourés, de sévices subis, Dans le passé à la grandeur de l'infini.
Avril, à la Nature a donné sa parure et à mon cœur éperdu une déchirure. Il a revêtu de son manteau de verdure la terre et mon âme de flétrissure.
L'onde de la rivière sur son lit coule et murmure ma mélancolie. Altier, le lys blanc, dans la vallée fleurie, se dresse et à ma tristesse il compatit.
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