Un baiser parfois suffit à réveiller l’âme,
à tisser une toile entre l’arbre et le soir,
à pencher le soleil comme un sceptre d’ivoire
sur le jeu virtuel des rêves auréolés,

des papillons insolents se glissent dans le noir
entre les toboggans et les iris amoureux
des joutes ont lieu sous les cris des balançoires
à l’adresse furtive des temples abolis,

O baisers, le soir a bercé vos courses d’oiseaux,
les choses inutiles sont les plus importantes,
elles dansent nues entre le verre et l’ivoire,
enivrant nos pensées de l’alcool des ciboires,

Nous retournons ainsi vers les calmes villages
O baisers,vous et moi avons joué avec les oiseaux,
dans les nids illusoires où tout est transparent,
nos âmes s’enfuient survolant les tristes rameaux.