ballade d'un soir
Les yeux du poète s'allumaient heureux,
Sur la page encore muette,j'imageais le merveilleux,
Découvrant l'étendue naturelle et sauvage,
Saluant ma venue par d'irréelles images.
De ces lieux s'émanait une sereine impression,
Et les cieux s'imprégniaient d'une pleine attention.
La nature toute entière semblait m'ouvrir ses bras,
Une pure lumière brillait pour acceuillir mes pas.
Une vague m'envahit,une ondée de bonheur,
Et vogue l'esprit dans l'empyrée des hauteurs.
Tandis qu'au loin l'azuré mauve rosissait,
Derrière les collines,l'astre fauve s'enfuyait.
Le firmament apparut alors dans toute sa splendeur,
Scintillement précieux d'astres en lueurs d'ailleurs.
Je m'évadais le long de ces falaises en pierre ciselée,
Et admirais l'ancestrale beauté du site indompté.
L'océan grandiose chatoyait en éclats de diamant,
Le murmure tumultueux des vagues m'appelait doucement,
Dans une complainte douce et amère tel un choeur de mystère,
Surgit des entrailles de la terre comme une mystique prière
J'aimais écouter ces chants d'amour d'ou percaient une tristesse
Et un désarroi mélancoliques,mon coeur n'avait de cesse,
D'aller rejoindre celui des sirènes qui glissaient sur les flots,
En m'observant de leurs longs yeux vert d'eau.
Je m'allongeais sur l'herbe humide et fermais mes paupières,
Qu'il est doux de penser que l'ordinaire est extraordinaire,
En goûtant cette liberté et cette solitude bienfaisante.
Terre,ma mère tu tiens ma plume et ton histoire m'enchante.
Jean Claude Mortier
(Shakya)
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Nous ne sommes rien,et pourtant tout.