Plume de satin Inscrit le: 7/11/2010 De: Envois: 35 |
Vos corps seront mouillés, et mon coeur, trépidant...
Je veux y retourner, là -bas où rien ne m'use Que ce fuseau du jour et son plafond tangible, Haussant des lianes denses sous des cieux de gible, Tressées dans la moiteur en volute profuse...
A ce voyage-là , sans les pensées vétustes Qui diraient de mon temps tout un monde d'ennui, Je meurs aux petits feux que j'allume aujourd'hui, De ce désir imbu sur des pulpes adustes.
Une tentation forte, un souffle débridant Aura mis dans vos yeux quelques paillons de braise. Mousson de volupté aux lèvres que je baise, Vos corps seront mouillés et mon coeur, trépidant.
Je veux sans détourner le bras de la rivère, Enlacer de vos courbes, la légèreté. Ce fond que ma main trouble, a l'opiniâtreté, Aux lunes d'eau posées, de rendre la lumière,
Et j'ose y retourner, là -bas où elles vont l'erre Sur les embruns nués d'aussi blancs nymphéas, Quand les carènes bleues effeuillant hevéas Et euphorbes laiteuses écument ma terre.
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