J’ai ouvert une porte de ton rêve
Que je ne connaissais pas,
Tableau psychédélique et sublime.
Au creux de tes bras l’aube se lève.
Je suis le passager de la nuit
Qui hasarde ses pas entre les lilas
L’étrange lieu où dort la poésie
Bercée par ses rimes

J’ai buté sur tes sens prosternés
Aux pieds de l’attente résignée
J’ai vu le silence de tes yeux
Peindre le doux instant bleu
D’une rencontre étonnée
De ne pas avoir lieu
Les étoiles voudraient mourir
Dans chacun de tes soupirs

Derrière toi une vaste lumière
Mon désert au sang chaud
A l’affût d’un frémissement d’eau
Ta présence toute proche
A tracé sur le sable l’ébauche
De ton sourire de fougère
Quand ondoient tes reins solaires
Libres rondeurs de dune
A donner des regrets à la lune

Je regarde pour nous deux
Et je te parle sans paroles
De ce qui t’enjôle
De ce qui te console
T’ouvre ainsi qu’une corolle
Alors me frôle ton aveu
Allant vers le doux instant bleu
Où la rencontre aura bien lieu
Pour que les cœurs jouent leur rôle