La lame des mots qui tranche
Fouille la plaie de mon cœur,
Aucune paroi étanche
N’efface la rancœur
Qui pourrait me protéger.
Il nous faudrait purger
L’humanité entière,
Pour qu’elle ne se gangrène.
Le crépuscule chasse l’aube
Ephémère,
Le jour a perdu sa parole
Amère.
La terre a changée de partenaire,
L’horizon s’est métamorphosé,
Sur le ciel mercenaire,
Les étoiles se sont posées
Dans mon carré de lucarne,
Au pays des anges.
Mais je ne vois plus rien,
Pourtant je crie mes louanges
A ce ciel aérien.
Et puis enfin la silhouette
Derrière la cheminée,
C’est la vieille chouette
Avec sa tête parcheminée.
Mère Michel
Et ses appels
Qu’on n’a pas crus,
Ni Lustucru…
Voila que je dérive,
On va encore dire
Que je suis ivre,
Mais il y a pire
C’est qu’on le pense vraiment.
Ce serait terrible
Parfaitement
Inadmissible.
La lame des mots qui tranche,
Il faut s’en méfier
Car la médisance
Est un pêché.

Capricorne, le 19/04/2011