On annonce qu’il ait accepté
À rameuter les légendes
Après tant d’hivers nous nous sommes cachés sous ses branches dans un cimetière lointain.
Où présidait un concile de fantômes qui débattait de notre avenir.
Les autres pays nous ignoraient.
Ça les ennuyait d’avoir pour ami une race mal connue qui n’a pas de nom.

Suffit-il de se libérer des iniquités de ce monde pour perdre un royaume ou acquérir un empire?
Qu’y faire ! Qu'y faire !
Ou trouver la force.
L’assurance.
Avec les mirages partout dilués de punaises.
Nous avions eu peur.
On se disait que les hommes assis sur les cimes sont des titans.
Nous les regardions.
Et nous tremblions.
L’hiver, l’humanité courant nous interdisait de questionner, comment le jour se lève, comment le soleil brille, toujours au rendez-vous de l’impossible.
Et pourtant chaque jour un peu plus on criait des mots d'espoir à lancer par dessus les palissades.
Des mots lapidaires pour dire au monde absurde notre résistance.
Mais notre société éperdue et qu’on ne soupçonne même pas qu’elle existe, s’usait au froid des crues.
Pour quel sacrilège ?
Les salamandres tenaient sa gorge et l’obscurité chargeait hardiment.


L’arbre inquiet de notre sang a failli abandonner son chant
Tant de fois étonné, nous retrouvait vêtus d’os de paille à l’heure ou les coqs récapitulaient toute mort.


Condamnés à vivre, assemblés par un même dessein ; nous avons bivouaqué deux milles ans pour acquérir une armure, trouver notre descendance.
Durant toutes ces années nous avons observé d’où venait le levant les oiseaux et les arbres ?

En errant, amnésiques et étrangers, au milieu d’un pays hostile, cerné la nuit par des hurlements de loups qui éveillaient la peur exotique de cette force incroyable
En nous.

Dieu est juste.
Aujourd’hui il envoie un vent pourpre qui joue la messe
De qui est le sang nous est adverse
Et son infime murmurant comme un son grave de guitare qu’un doigt malhabile fait pleurer, nous berce.


A l’heure exquise.
Femmes, enfants et vieux qui se tenaient silencieux dans leur solitude tombale
Ont joint leurs pas à la foule
L’oreille ouverte à cette musique de cordes serrées.
La liberté est là en ficelles de sourire..

Aujourd’hui chemin ouvert pour tous nous sortons peau neuve de la clandestinité comme un nageur sort de l’eau à l’assaut du soleil.
Puisque l’espoir vif nous gonfle de courage de convaincre l’un des incertains réticents croulants au bord de la déchéance physique qui parle de graver pour notre joie le rudiment du plus fascinant alphabet.

Aujourd’hui ensoleillé dans tous les azimuts, le dernier peut être.
On ne laisserait pas fuir notre dernière chance.

Je suis intrigué par ton monde étrange où je ne distingue pas la bonté divine.
HONORE

Dieu est juste? je ne suis sure que d'une chose : a nous de répartir notre bonté de manière a réparer les anomalies que sa justice a oubliée!

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