O toi qui de l'ailleurs hante le caveau de mon âme, aurais-tu donc croisé la muse aux tresses brumes ?
De son regard d'agate aux pétillants reflets elle m'ignore en son dédain corrosif, me laissant dépourvue avec ma plume inerte

Avec un goût d'amer qui brûle mes entrailles, sous un ciel de fer je quémande d'une voix étouffée la clémence de la muse, ô rien que quelques mots nés d'une encre nouvelle, des mots pour m'enliser aux ombres du délice !

En la forêt secrète des arbres se déploient et de leurs bras hagards ils veulent enlacer ma peine, lénifier mon chagrin

O toi dont les alexandrins percent le marbre en sa froideur, combien de mélodies ont baigné ta conscience jusqu'à ce jour néfaste de la marche d'église ?