Au bout de plusieurs enfermements en hospitalisation libre, on ne voit même plus les barreaux aux fenêtres de nos chambres. Chambres rarement individuelles. Il faut s'habituer à son compagnon de chambre. Pas toujours facile surtout s'il ronfle ou se lève dans la nuit et allume sans se soucier de celui qui tente de passer une bonne nuit. L'égoïsme et l'individualité sont des tendances que l'on retrouve comme dans le monde extérieur. Je trouve cela navrant. Finalement, il y a peu de différences entre les internés et les bien-portants. Naïvement, je pensais que la maladie psychique -quelqu'elle soit- pouvait nous rapprocher. Finalement, tout cela est un leurre. Nous sommes toujours les mêmes à participer aux tâches : mettre le couvert, débarrasser la table, passer la balet, arroser le jardin potager, aider ou consoler un patient. Les repas sont les temps forts. Ils rythment nos journées monotones malgré quelques activités d'ergothérapie. Les repas sont très appréciés surtout que mon traitement augmente mon appétit. Et puis les mercredis et dimanches, le dessert est une pâtisserie. Ici, on chasse le diabète car le surpoids est chose courante. Manger est un réel plaisir même si les sauces vinaigrettes sont industrielles et les portions quelques fois un peu "chiches". Je suis l'un des seuls patients à ne par regarder le menu du jour affiché pour la semaine à l'idée d'avoir une plat que je n'apprécie guère. Les pâtes et le riz font comme à la maison, l'unanimité. Nous en remandons si rabe, il y a et d'huile d'olive pour accompagner nos tristes salades vertes. Les épinards n'ont pas bien la cote et ressemblent à des bouses de vaches même si le goût est agréable. Nous sommes appelés à nous lever à 8 heures pour un petit déjeuner à 8 h 30. Le déjeuner est à midi et le dîner à 19 heures. Je connais une clinique près de Grenoble où le repas du soir est servi en chambre à 18 heures... mais les malades ont l'infusion du soir vers les 21 heures ce qui n'est pas notre cas. Tout de même, les Centre Hospitaliers publiques sont plus animés que ces cliniques où l'ennui rivalise avec la tristesse. A SUIVRE

belle description d'un hôpital psychiatrique . J'attends la suite de votre récit.

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MB CANDIDE