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     La mort
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Expéditeur Conversation
Ziza
Envoyé le :  19/6/2008 12:10
Inscrit le: 18/6/2008
De:
Envois: 6
La mort
La tristesse. C’est quelque chose d’indescriptible. C’est ce qu’il y a de plus insupportable. Quand c’est là, près de nous, plus rien n’a d’importance. Ça nous enveloppe, et nous nous étouffe juste assez pour avoir mal, et pas assez pour perdre conscience. On voudrait que tout disparaisse, être seul avec le néant, et pourtant on s’accroche à la première chose qu’on trouve. Et on attend que cette chose nous ramène à la réalité, à la raison, à la logique. Mais tout ça est trop loin et il est encore trop tôt. L’esprit s’élance et cherche désespérément une sortie ou une explication. Et le corps reste, inerte, affalé, inhumain.
Il suffit d’une petite phrase, de quelques petits mots qui ne sont rien dans l’univers, mais qui deviennent tout pendant quelques instants : « Elle est morte ».
Elle ne respire plus. Elle est devenu froide et blême. On ne la verra plus. Mais elle n’est pas morte. Elle n’est pas morte parce qu’on ne veut pas le croire. Elle n’est pas morte parce qu’on ne veut pas l’admettre. Elle n’est pas morte parce qu’on se souvient d’elle et peut-être que l’on va la croiser demain. Peut-être va-t-elle réclamer une coupe de champagne parce qu’on est dimanche, parce que c’est son anniversaire, ou tout simplement parce que tout le monde est là.
C’est un chien qui aboie, des cousins qui veulent construire une cabane dans le jardin, des petits gâteaux à l’orange, des pois de senteur qui poussent contre un mur, ou encore un champ de maïs en été. Tous ses souvenirs sont là, et c’est aujourd’hui qu’ils doivent vivre par-dessus tout. Car si eux ne sont pas morts, c’est qu’après tout elle ne l’est pas non plus, et elle vivra tant qu’il y aura quelqu’un pour se rappeler le placard rempli de bouteilles d’orangina, la boue qui lave le jardin en hiver, ou les fleurs qui l’envahissent au printemps.
L’envie de pleurer revient. Il ne faut pas pleurer… Ou bien peut-être pas… Enfin si. Pleurer, c’est montrer qu’il ne s’agit pas d’une simple égratignure. La blessure mettra un certain temps à se refermer. Peut-être ne se refermera-t-elle même jamais. Cette phrase ne convient peut-être pas, mais la vie continue, et elle n’aurait pas voulu que tout le monde la pleure trop. Elle cueillait la vie, et ce qui rendait la vieille maison si vivante, c’était le bonheur qui occupait chaque pièce, chaque objet. Il faut honorer ce goût pour la vie et la joie en le perpétuant et en montrant que la leçon de Marthe a été comprise.
Tout ce qui compte, c’est d’aimer la vie.
anonyme
Envoyé le :  20/6/2008 21:23
Re: La mort
J´ai lu et oui ta conclusion est ton titre, Marthe vivait et savait alors oublie le reste, pense à elle comme je l´imagine. J´ai aimé te lire.
Soliane
Envoyé le :  21/6/2008 15:35
Plume de diamant
Inscrit le: 22/6/2005
De: Aquitaine
Envois: 24232
Re: La mort
Merci de ce partage ...

Citation :

Elle cueillait la vie, et ce qui rendait la vieille maison si vivante, c’était le bonheur qui occupait chaque pièce, chaque objet.
Il faut honorer ce goût pour la vie et la joie en le perpétuant et en montrant que la leçon de Marthe a été comprise.
Tout ce qui compte, c’est d’aimer la vie.




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