Plume de soie Inscrit le: 8/6/2010 De: paris |
Quand la nuit... Quand la nuit,
Je lis, Je pense, Je grignote un gâteau,
Mon chien dort sur sa couche, Il se gratouille, avant de s'endormir... Les réverbères éclairent mon antre, et posent des ombres dans mon alcôve,
Je pense à vous jolis dormeurs, mais aussi à vous les insomniaques, qui connaissez les nuits longues et silencieuses, les heures à tuer le temps...
Quand la nuit rode, je pense à l'épidémie et aux manques de moyen de nos structures, je pense au confinement qui aurait pu être évité par le port de masques, des tests, et un confinement pendant la maladie... Est ce que l'état en avait les moyens ? En tout cas l'économie se casse la gueule... Le moral aussi.
Les enfants dorment, et mes pensées galopent, Que vais je faire en me levant ? La maison est propre, les murs vieillots repeints, le jardin est au carré, prêt à donner le meilleur de lui-même... il me reste la psychanalyste, les leçons des enfants et je toune en rond...je tourne en rond...
Alors je lis comme vous tous, et j'echaffaude mille projets pour les déconstruire aussi vite... la nuit...
Je rêve de tendresse quand mon tendre est loin...il sera là bientôt pour apaiser les nuits, car quand il est près de moi, je dors mille fois mieux, allez comprendre, ceux qui font chambre à part, bizarre ! Perso, entendre mon acolyte ronfler un peu et bouger me rassure, m'attendrit... la nuit...
J'aime la nuit, c'est vrai, car je peux laisser mon esprit écrire, poétiser, versifier, mais vivre ce silence, ce temps qui s'étire, peut être rengaine et usant... la nuit...
L'insomnie est un truc particulier, à la fois source de création et solitude profonde... Seuls les chats vivent la nuit, et autres petits animaux qui font la curiosité voir le repas des chats errants...la nuit, tout est gris...en tout cas par ici...
Les arbres vivent eux aussi et rejettent du carbone, de l'oxygène, il paraît que les arbres dorment la nuit et se réveillent avant le jour, ils sont veinards...ils dorment la nuit...
Dormir, dormir, dormir... J'implore ! Sommeil de mon désir, viens te glisser près de moi et saisir mon être encore une heure, peut-être deux...mes amis, il est trois heures du mat...j'ai pas de frissons (ni chagrin d'amour...),
Je joue avec les mots comme d'autres rêvent peut-être et emplissent leurs nuits d'histoires oniriques, Je rêve de dormir...mes mots s'épanouissent puis s'évanouissent...la nuit.. Bientôt, au réveil, j'aurais presque tout oublié, Comme lobotomisée...la nuit..
Sauf oublier d'aimer le jour, d'aimer la vie, d'aimer mes enfants, d'aimer écrire toujours deux, trois légèretés ...
Bientôt, la valse des mots dans une nuit trop calme finira par arrêter de tourner...tourner...
Karine (11 avril)
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Plume de soie Inscrit le: 8/6/2010 De: paris |
Re: Quand la nuit... Marido, Thomas, Noirelune, Peyrpertuse, capricorne, Fleurette Desbois,
Bon réveil ! Et Merci ! En fait, je me suis aperçue grâce à cette prose particulièrement, que l'écriture diffère la nuit, De d'humour et un peu plus de profondeur, Sûrement dû à l'ambiance particulière de l'insomnie.
Merci d'apprécier mes mots, Je saurais honorer les vôtres !
Poétiquement, Karine dit Magnolia.
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