Billet La fin du monde
Au moment où vous recevrez ce billet, nous serons à deux jours de la "fin du monde". Mais pour les familles de 26 personnes dans un pays voisin, la fin du monde a déjoué le temps. La grande faucheuse s'est accaparé d'une vingtaine d'anges et de leurs anges gardiens. Mais ces petits anges n'avaient pas encore d'ailes pour s'envoler vers le ciel. Ils y sont allés à tire-d'aile, dans un scénario de film d'horreur. Il n'y a pas de mots pour décrire une telle catastrophe, pas assez de larmes pour exprimer son désespoir, pas assez d'une vie pour oublier.
Comment comprendre que l'on puisse en arriver là! On passera toutes les possibilités au peigne fin. Le réseau psychologique et psychiatrique sera mis à contribution pour ressasser et comparer d'autres situations du même genre. On revisitera encore le registre des armes à feu, on rediscutera de la possession si facile de ces engins. On accusera les jeux vidéo d'avoir eu une influence négative sur le tueur fou, les médias sociaux et communications d'avoir stimulé cet acte barbare. On se questionnera sur la probabilité que l'intimidation ait été à la base de son caractère, dès l'école primaire, et sur les maladies mentales.
La cause du problème est sûrement plus complexe et reliée à un ensemble de facteurs déterminants. Mais comment bien les cibler et en tirer une conclusion afin d'apporter des recommandations qui sauveront des vies? On pratique maintenant dans les écoles des exercices de confinement. On ferme les portes à clé dès que les enfants sont à l'Intérieur. On informe les parents et tout autre visiteur qu'ils doivent s'identifier et passer par le secrétariat lorsqu'ils entrent dans l'école. Malheureusement, malgré toutes ces nombreuses précautions, d'autres drames surgiront encore! Je viens d'entendre aujourd'hui que le nombre d'armes vendues a augmenté depuis vendredi: certains ont acheté des armes parce qu'elles disparaîtront du marché, et d'autres, pour se défendre!!!
À la base de ces horreurs, il y a une incommensurable détresse humaine, une vie probablement dysfonctionnelle, une solitude écrasante, un désespoir au-delà de ce que l'on peut imaginer. Chaque petit geste ou parole humiliante envers un être humain s'incruste dans son moi profond comme le clou s'enfonce dans le piquet d'une clôture . Et même si on enlève les clous, il en restera toujours un trou...une cicatrice!
Je ne peux que souhaiter que l'on prenne le temps d'écouter son prochain, de plonger son regard dans celui de l'autre pour exprimer sa compassion, de donner une petite tape sur l'épaule pour apporter son support, de référer aux ressources professionnelles lorsque l'on a un doute, de prendre au sérieux des sentiments malheureux qui nous sont exprimés, ...
Nous devons malgré tout, continuer à transmettre les bonnes valeurs de notre société qui, même si elle est parfois en détresse elle-même, a besoin d'elles et d'ailes afin que des anges gardiens nous fassent entrevoir la fin du monde... au moment opportun

Je viens de lire une parfaite analyse d'un drame tragique de ses causes et de ses conséquences et je t'en remercie .
HONORE

Porter atteinte à l'estime de soi chez un individu est une action indigne dont les répercussions ne sont pas mesurables dans l'instant.
A part cela, certains êtres portent en eux des pathologies que les coups assénés font naître dans le secret chez des individus qui se livrent peu. Ils vont et viennent au gré de crises plus ou moins intenses qui démontrent des comportements singuliers sans qu'il soit obligatoire de les considérer comme dangereux. Ces phases peuvent s'intensifier, durer, s'ancrer sans que l'entourage s'en trouve étonné. L'amertume sous-jacente devient le terreau des frustrations croissantes, de la haine, des projets de vengeance. C'est ce cheminement solitaire de la pensée, à laquelle rien ne s'oppose- dans cette profonde solitude- qui conduit froidement à la détermination criminelle et au passage à l'acte dans un instant que notre entendement ne s'explique guère.L'excès de sensibilité exacerbée sous les attaques peut conduire par effet réflexe au déni des sentiments, au point de devenir soi-même le bourreau.Et il des archétypes détestables à portée de mains.
Cela est compliqué, cela mérite notre attention dans la relation à l'autre. Et dans les schémas référents présentés à nos enfants. Beaucoup de problèmes ont leurs racines dans l'enfance.
Ce n'est qu'une opinion personnelle que m'a suggéré votre texte.
Amitiés.

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