Plume de satin Inscrit le: 10/10/2011 De: Envois: 24 |
Un dialogue insensé Premier chapitre de mon recueil....""Bribes...Romantiques ""
Parle-moi… !
Lui
Être seul au milieu des autres, ou, les autres seuls à côté de ma solitude ! …quelle différence sinon, l’indifférence de tous !
Parle-moi du bonheur ! Dis-moi pourquoi le rêve s’illumine de couleurs chaudes qui s’animent, comme des papillons agiles … joyeux, de cœur en cœur, ils butinent … ils murmurent des baisers à l’églantier fleuri
Le bonheur, n’est-il que le parfum des fleurs, et L’abeille, l’amour de la nature … …Pour que le temps passé, celui de l’éblouissement de mes regards d’enfant, Soit mon seul souvenir ?
BĂ©a
Seul souvenir non ! … … ta mémoire s’égare, poète !
Les souvenirs, très souvent, n'inspirent que ceux qui les ont vécus. Le partage s'avère difficile au monde spectateur de l'évènementiel.
Quand le cœur saigne, le sang coule mais personne jamais n'en peut calmer la douleur ....reste la trace, une trace !
Observe, toi le candide !
En ce temps vide de la modernité des sens, où, beaucoup pensent que la musique est sans notes, la poésie sans mots, la peinture sans toile et la danse sans figures,… En ce temps plein d'amours mortes,
En ce temps du plaisir sans envie, de l'envie pleine d'images et d'affiches les affichant * dés-imagées .*
Le bonheur est aussi, pour ce monde d’ici un parfum de la fleur De ces champs de découvertes, et d’avant garde Fécondés par l’élixir d’un peu plus, d’apparences que d’indélébiles essences de la nature, Plus trop souveraine !
Lui :
Parle-moi de la nature, Toi mon amie, Encre et muse de ma pensée !
Au bois joli du Bout du Monde….
… le sentier des Aubépines, de mousses s’est vêtu ! …au chevet de la cascade du Loup les églantiers dressent leurs chevalets ! … le pinson radieux fringote foulant les faines épluchées par l’hiver, au pied du grand hêtre que ton * canif bleu* signa d’un cœur fidèle ! … le layon déchiré de fêlures de gel, a saupoudré de son sable d’or fin, sa chute dans le ruisseau ! Parle-moi de la vie !
BĂ©a :
Ne suis-je pas la Nature ?
Sur son île, tout Robinson est le témoin de la rareté des choses, au sens ou la goutte d'eau devient par exemple, un sublime trésor. Le développement intempestif du temps conduit nécessairement à la tempête, la tempête au déluge et le déluge installe l'indispensable recommencement ! …la nature
Le bonheur, en soupirs exhalés dessous ce féerique buisson d’aubépines en fleurs, je l’avais rencontré autant qu’il m’en souvienne !
Ne suis-je pas la Vie ?
… Sous le soleil éclatant de tendresses, Nue, je m’étais assoupie, endormie, je crois même! La nature capiteuse, grisante en elfe transformé, s'éprit-elle de moi, comme d’un ange en sommeil ?
J'interroge le ciel tout bleu encore sans certitude … il s'étonna, discret, sans trop prêter l'oreille aux mille soupirs d'aimer, d'amour vrai peint d'extase! De cet amour d'AMOUR, comblée, je garde au cœur la marque, d'une piqûre d'épine d'Aubépine.
Je suis la nature et ton bonheur, poète !
Lui :
Alors, parle-moi encore, qui suis-je ?
BĂ©a :
Tu es,
Mon cœur joli de mots tendres, Tendres qui se pâment et volent,
Vole aux cieux des morceaux de baisers bleus et doux, Doux, du goût de l'élixir de cette églantine vive et rose, Rose, comme cette rose que le zéphyr complaisant... m'offrit,
m'offrit..
Lui :
Tes paroles aux couleurs de l’arc-en-ciel Allument les étoiles qui brillent dans mes yeux …et … Pourquoi donc, me glace le vide qui m’abîme la vision pastorale du bonheur en ces lieux ?
Vois la feuille jaunie! ...le jour venteux s'écoule sous mes pas ... le sourire épanoui sur tes lèvres s'estompe ...la tristesse un moment t'étreint ...la feuille tombe et,... se meurt ainsi, l'éphémère existence d'un brin de notre vie !
Vois, la lumière pâlie ! Son essence vivante du beau, perd son habit !
Au miracle déjà , j’ai confié le cliché de ma réalité.
...l'amour dont nous souffrons donne Ă l'esprit les ailes du possible !
Le bonheur tisse un fil...ne sommes-nous pas avant le commencement
Unique est la passion en ce lieu de mystère où l'aspect seul des sens se cultive et grandit Les mots tissent le temps qui passe... l'ouvrage est une carte postale que j'aime regarder
Parle-moi…que je rêve encore, Béa !
Toni Cervantès Martinez
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