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     Le malheureux clochard
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Expéditeur Conversation
GameMan
Envoyé le :  15/11/2008 15:59
Plume d'or
Inscrit le: 15/10/2008
De: l'Univers
Envois: 564
Le malheureux clochard
Il se trouvait là, dans la rue, assis, las, les yeux cernés. Les rues nantaises regorgent de pauvres hommes malchanceux de la vie et de fainéants qui se sont rendu compte trop tard de ce qu’ils les attendaient s’ils ne travaillaient pas, mais il faut avouer que cet homme là était le plus malheureux du groupe. Ce clochard, âgé d’à peine 21 ans, se nommait Marcel.

Il y a trois ans, il décrocha le baccalauréat mention très bien : l’avenir s’annonçait rose !
« Mais dis moi, fit Frédéric, le meilleur ami de Marcel, où tu vas l’année prochaine ?
- Je crois que je vais aller à l’université de Nantes, répondit Marcel.
- Je pense que t’auras aucun mal à aller à bac + 11 ! plaisanta Frédéric.
- Nooon, je crois qu’avec bac +5 déjà, on peut avoir un très bon salaire…
- Ca c’est sûr ! Bon allez, on fête notre bac au café ? » fit Frédéric en tirant par la manche son ami.
Ils firent la fête. Marcel, à 22 h 30, rentrait chez lui en voiture. Il arriva enfin à son domicile. « Home sweet home ! » chantonna le jeune homme qui après avoir garé sa voiture le long de la route prit le petit sentier qui menait à sa porte.

Et c’est en tournant la tête qu’il l’a vue…

Dans le jardin voisin, sa meilleure amie, Laetitia, était en train de profiter de l’air frais du soir. Il faut en profiter, surtout avant le soleil tapant de juillet. Elle était jolie avec sa robe blanche qui lui dessinait avec une parfaiteté impossible à imaginer les traits de son corps.
Marcel en secret l’aimait depuis la troisième, classe où il l’avait vue pour la première fois.

Le lendemain matin, Marcel se rendit chez Laetitia. Son cœur battait à 200 à l’heure : il faut le comprendre, lui qui n’a jamais eu le courage de le lui dire depuis quatre ans ! Il toque à la porte à la fois avec assez de force pour le faire entendre, mais aussi avec une douceur incomparable. La jeune fille ouvrit et sourit devant Marcel qui rougissait.
« Bonjour Marcel, lui dit Laetitia avant de se faire la bise. Tu voulais me voir ?
- Oui, si c’est possible…
- Mais bien sûr, entre ! ».

On ne revu pas Marcel avant 14 h 00, heure à laquelle il sortait de chez elle tout joyeux. Il avait dit à son amie l’amour qu’il avait pour elle, ses passions, enfin toutes les choses qu’on dit maladroitement mais avec tendresse lors de la première rencontre amoureuse. Il eut la surprise de la voir s’approcher et de l’embrasser. Elle l’aimait aussi depuis le début. Elle lui demanda même s’il voulait se marier avec elle quand elle reviendrait de son voyage en Italie. Il accepta avec une joie indescriptible car les mots pour l’exprimer sont introuvables tellement ils sont beaux…

Bref, à 20 ans il était heureux : il avait un travail, et Laetitia revenait l’an prochain en Octobre. Il était aux anges.

Mais alors qu’il avait 21 ans, il apprit que l’entreprise dans laquelle il travaillait fit faillite, et que l’Université dans lequel il étudiait fut détruit par un incendie digne de l’enfer. Des jours heureux, il passa très rapidement aux jours sombres…
Et un matin, il se rendit compte qu’il n’avait plus assez pour payer son loyer et ses impôts. Il devint alors clochard dans les rues nantaises…
Mais dans son cœur, il gardait un espoir : on était en Septembre, Laetitia revenait bientôt. C’était son seul espoir, car il mourait de faim, vu que les gens stressés par le travail et les bourgeois qui passaient devant lui ne lui donnaient même pas une misérable pièce d’un euro.
Il attendit, il attendit, il attendit… il avait une patience d’ange.
Sauf que la première nuit d’Octobre fut subitement plus froide que les autres nuits. Marcel qui n’avait que ses vêtements et un carton pour se réchauffer mourut pendant qu’il rêvait de Laetitia.

Le lendemain matin, on entendit une voiture se garer, des chaussures à talon taper sur le sol et le cri d’une jeune fille en pleurs dans la rue encore déserte qui tenait dans les bras son amour perdu. Elle cria, elle hurla, elle vociféra que la vie était trop injuste. Elle se pendit dans la soirée même et partit rejoindre, souriante, son Marcel qui l’attendait déjà là-haut… Ils avaient fuient la société exécrable du XIXème siècle...
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Le malheureux clochard GameMan 15/11/2008 15:59
     Re: Le malheureux clochard Mostafa 17/11/2008 14:10
     Re: Le malheureux clochard Domie 17/11/2008 14:12
     Re: Le malheureux clochard GameMan 17/11/2008 23:17
     Re: Le malheureux clochard Honore 19/11/2008 17:07
     Re: Le malheureux clochard alaplume 27/11/2008 10:19
     Re: Le malheureux clochard GameMan 28/11/2008 21:04

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