Dans le piège à loup d'un hiver au pâle costume, David feuilletait près de la fenêtre une revue animalière. Il avait de tout temps été proche des animaux et s'imposait une vie calquée sur nos amis à quatre pattes, à plumes ou à écailles. C'est en habitant à la montagne au milieu des étincelants edelweiss et nus lupins qu'il satisfaisait son désir sauvage.

Mais une idée lui tapait le crâne comme un pivert. Il se demandait pourquoi lui, homme-animal avait tout le confort contemporain tandis que ses idoles étaient à cette heure même en train de chercher au plus profond de la neige quelques pousses endormies. Enlevant ses vêtements, tous ses vêtements, il se faufila dehors et parti, peau à l'air, trouver de quoi s'alimenter puis s'abriter justement. Quel plaisir d'une unité retrouvée avec l'ego tourmenté de la civilisation naturelle perdue!
Mais l'homme n'est pas une bête comme une autre et, tant est qu'elle l'ai été dans des temps anciens, elle a perdu le flair nécessaire à une survie de toutes les heures, de surcroît glacées à détendre les poils.

Au fil de sa quête existentielle, David se surprend de plus en plus faible, commence à se traîner comme son compagnon crotale, puis finit par s'immobiliser, couché sur un matelas d'étoiles blanches, enserré par les tentacules fabuleuses du froid. Et à l'instant de fermer éternellement les yeux, du bout de la rue arrive, trottant, un jeune chien laissant derrière lui, dans le ciel bas et immobile, la petite marque rouge et fugace d'un manteau de laine.

J'ai beaucoup aimé la philosophie de ton histoire mais ne suis pas arrivé à saisir le rapport avec une chronique catalane.
HONORE