L’homme sans mot


Dans le Nord du Gabon, au fin fond de la forêt de Minnene, un homme, torse-nu, vêtu simplement d’une vieille culotte courte, les chevilles dans l’eau d’un petit étang, pleurait la tête retenue par ses deux poings. Ses pleurs étaient longs, ses pleurs étaient assourdissants, ses pleurs étaient renvoyé en écho par les arbres environnants. Derrière lui, un sentier sur lequel des passants revenant de leurs travaux champêtres continuaient leur chemin, évitant de la regarder. Plus tard, des femmes passèrent.

- Cet homme ne parle jamais, dit l’une d’elles.
- Pas un mot. Que des larmes. Dit une autre.

Bien plus tard un bruit de querelles se fit entendre se mêlant aux sanglots ininterrompus de l’homme assis. Trois femmes, criaient et se disputaient le contenu du panier de celle qui se trouvait au milieu et qui tentait de leur échapper. De son panier débordaient d’énormes corossols indigènes de couleur jaune et orange qu’on devinait succulents. Derrière elles, trois hommes légèrement en retrait les soutenaient en se palabrant entre eux également. Soudain, à hauteur du dos de l’individu en larmes, les cordes du panier de la femme agressée cassèrent et une bonne partie roula dans l’eau. Tous se jetèrent littéralement dans l’étang. Mais l’homme qui pleurait, les yeux rouges, le visage étrangement sec, très sec, tenait de ses deux mains le plus gros des fruits qu’il pressait entre ses deux mains. A la vue du jus qui s’écoulait du fruit gâché, un des hommes demanda excédé :

- Mais que veut-il ?

L’homme en pleurs se redressa davantage et hurla :

- Des esclaves !

Aussitôt, dans ce petit étang, une épaisse vague s’éleva et les enveloppa tous. Puis, dans le silence, elle retomba. Et, absolument dans l’eau, toute seule, une jeune fille à la peau très noire pleurait, vêtue très négligemment d’un vieux pagne qui dévoilait largement son dos. Ses pleurs, de véritables lamentations, se mirent à résonner dans toute la forêt de Minnene.

Bonsoir
Au début du texte tout va bien, mais à la fin je ne saisis pas son sens, pourriez-vous m'éclairer.
Amitiés

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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.

Bonjour Grandvent,

Chez nous, les africains, beaucoup de supersititions perdure. comme en en Occident il ne faut pas parler à un inconnu. mais chez nous le monde et les forces occultes sont tellement présentent que l'on raconte que des morts-vivants se montrent très souvente rusés par grossir leurs troupes en enfer.

Bon vent!

Nadège

Citation :

Bonsoir

Je saisis mal la phrase finale de votre texte
"Bon vent!"??????????????

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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.