Plume de satin Inscrit le: 15/3/2013 De: Envois: 25 |
Aguikan La plaine était nue encore ondulante et lisse. Mon regard se perdait au loin derrière moi et le sillage pourpre à l horizon présageait l aurore à venir ainsi que l’ avant garde des troupes d Aguikan le sombre. Il n’ en fallait que d’ une légende pour l’ imaginer trotter avec détermination vers ce qui allait être la bataille des temps derniers. derrière cette colline si douce et cette lumière brillante et floue du matin, s avançaient implacables , rangées, compactes, les factions et les escadrons les plus haïssables et les plus violents du monde connu. Un amas indéterminé de bretteurs et de fous sanglant et bavant le nombre de leurs victimes passées et à venir.la terre brule et tapisse l horizon du feu de leurs enfers. A troupe innombrable nulle besoin de stratégie et à nous les faibles incombaient les tactiques. prés d un an que nous fuyons le combat, de petits espoirs en milliers de morts, et des victoires ne restent que les amis que je déplore. le jour lui même peine à se lever. Le soleil astre de vie se pare d un nuage épais , ombre réfractée de l’éclipse à portée de lance. le vacarme se faisait presque musique et dans les yeux des hommes libres venus combattre à mes cotés se devinaient le doute et les images si claires désormais de leur bonheur passé. L état idéal pour des soldats lucide et tremblotant non de peur mais de la rosée si fraiche à leurs pieds et de leur nuit si courte. ils allaient enfin se réchauffer mes braves dans la moiteur du combat et du sang .Notre nombre dérisoire ne pouvait avoir qu’ un effet mineur sous cette machine retorse , le temps nous broiera mais il est maintenant l’ heure de mourir. Si nous n’ avons pu maitriser notre venue au monde il nous est gré des lors de périr à notre aise, lumineux, avec haine ,car personne ici ne doit nous survivre, et avec esthétique car il ne nous reste guère que cela. Il est temps de nous repaitre sans faim ni finitude des âmes dont le destin nous a fait ennemis. Et s’ ils ne savent plus notre nom, ils sauront qu’ une dernière fois mais qu’ encore nous fîmes dans leurs ténèbres une percée térébrante de la lumière la plus vive qui soit, Liberté.
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