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     Le dernier combat (enfin terminé)
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Expéditeur Conversation
dark-fate
Envoyé le :  13/3/2009 21:33
Plume de soie
Inscrit le: 7/3/2009
De:
Envois: 105
Re: Le dernier combat (pas encore terminé)
IV. La nuit de l'épouvante



Julie ouvrit les yeux. Elle avait mal, tout en elle n'était plus que douleur. C'était exactement comme si des démons la torturaient, se délectant du sang qui giclait, épais, tel des geysers écarlates. Elle ne voulait plus lutter. Elle ne le pouvait plus, elle devait mourir. Oui, fuir ce mal qui la rongeait, partant de son crâne qui résonnait de notes sinistres pour s'étendre dans chaque parcelle de son corps, fussent-elles de peau ou de muscle, d'os où de nerfs. Elle abandonna là ses pensées, ses peurs, ses désirs. Juste pour quelques heures...


***


Le réveil brisa le silence, Marie s'éjecta de son lit dans un sursaut brutal. Ses cheveux, trempés de sueur, s'accrochaient à son visage, la faisant sembler demeurée... Elle portait sur elle le masque de la terreur, et le rictus qui tordait son visage était si horrible qu'on l'aurait crue sultane des limbes. De ses yeux semblait suinter l'épouvante, tandis que ses pupilles prenaient tout l'espace qui leur était disponible. Elle craignait pour sa fille, la sentant s'échapper. Elle ne sait si c'était dû à cet instinct maternel si réputé, mais une force la poussa à sortir, à dévaler les escaliers quatre à quatre pour sortir d'une tenue trop légère à l'extérieur. L'air était glacial et lui picotait chaque brin de peau, lui hérissant les quelques poils qu'elle s'acharnait pourtant à exterminer. Elle s'empara du double de clé situé sous le châssis (sa petite cachette pour gros oublis !) et s'engouffra dans la voiture. Elle démarra en trombe en direction du foyer de son amie. Plus vite, plus vite ! Par chance, aucune voiture ne s'engagea sur la route à ce moment là, et aucun passant n'eut l'idée saugrenue de traverser la chaussée.

Quelques minutes plus tard, après un dérapage aussi risqué que tumultueux, elle s'arrêta devant le grand immeuble blafard (qui, en l'occurrence, fait face au cimetière d'un côté, et à la maternité de l'autre). Elle courut vers l'entrée, et c'est en sueur qu'elle franchit le seuil pour s'en prendre aux grands escaliers, sans même prendre la peine d'allumer les lumières. Tout ce qui l'importait à cet instant, c'était de retrouver sa fille et de la serrer contre elle pour sentir leurs cœurs battre à l'unisson...

Lorsqu'elle arriva devant la porte de l'appartement en question, le souffle lui manqua. La porte avait été soufflée comme un fétu de paille, et les lumières étaient toutes éteintes... Marie s'avança. Son cœur battait sinistrement dans sa poitrine, semblant vouloir s'échapper de ses côtes. Les pantoufles de la jeune femme buttent sur un objet mou, le coup s'accompagnant d'un bruit de liquide. Liquide qui macula ses chevilles nues. Il était encore chaud. Elle ne distinguait pas les couleurs, mais elle n'eut même pas besoin de baisser les yeux pour s'apercevoir que c'était du sang. La panique se fit plus grande. Tâtonnant sur sa gauche, elle effleura l'interrupteur. Elle n'hésita qu'une fraction de seconde, et, lorsque la lumière fit son apparition, elle ne put réprimer un haut le cœur. Bien quelle avait peu mangé le soir dernier, son maigre repas repassa intégralement par là où il était rentré. Sur le sol s'étendait la mère de Margot, un horrible rictus s'étendant sur ses lèvres, ses yeux encore ouverts. Le tout accompagné d'une mare de sang. Du sang partout. Sur les mains, sur la poitrine, sur les jambes, dans les yeux. C'était si... sanglant. C'est tout ce qui voulut bien venir à l'esprit de Marie, et, ce faisant, elle recracha encore un peu de bile.

Tandis qu'elle relevait la tête, un mélange de bave et d'acide dégoulinant sur son menton et sa gorge, elle vit le message. Encore du sang -et du vomi- tandis qu'elle le déchiffrait. Il était court, concis, terrorisant. Il frappa l'esprit de Marie aussi puissamment que l'eût fait une balle. Elle chercha sa fille dans l'appartement, bien qu'elle sut par avance qu'elle ne s'y trouvait pas. Margot non plus d'ailleurs. Le message avait été explicite. N'arrivant même plus à dégorger, elle appela la police, sentant que sa vie venait d'effectuer son dernier tournant. Elle espérait juste avoir le temps de se venger.
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Sujet :  Expéditeur Date
   Le dernier combat (enfin terminé) dark-fate 12/3/2009 20:03
   » Re: Le dernier combat (pas encore terminé) dark-fate 13/3/2009 21:33
       Re: Le dernier combat (pas encore terminé) crisroche 14/3/2009 20:22
       Re: Le dernier combat (pas encore terminé) tatsy 14/3/2009 20:35
         Re: Le dernier combat (pas encore terminé) dark-fate 14/3/2009 20:46
           Re: Le dernier combat (pas encore terminé) tatsy 15/3/2009 9:50
             Re: Le dernier combat (pas encore terminé) dark-fate 15/3/2009 13:45
               Re: Le dernier combat (pas encore terminé) tatsy 15/3/2009 20:32
                 Re: Le dernier combat (enfin terminé) dark-fate 19/3/2009 19:19

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