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     La cloche satanique ( nouvelle en vers)
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Expéditeur Conversation
OLUCINEP
Envoyé le :  13/9/2013 17:49
Plume d'or
Inscrit le: 1/4/2010
De: France Centre
Envois: 1007
La cloche satanique ( nouvelle en vers)
La cloche satanique ( nouvelle en vers)


Il était une fois un curé de campagne
Habile confesseur, excellant au sermon
Disant qu’un repentir, après l’aveu, regagne
La pureté de l’âme et le divin pardon.

Confessant tout pécheur depuis des décennies
Il avait fait le tour des actes les plus noirs,
Mais savait adapter aux ouailles punies
Des prières laissant toujours quelques espoirs

La faute confessée est absolution :
Au diable les péchés et leur diversité
Au Seigneur le pardon par la contrition.
Cet abbé philosophe aime la charité.

Son succès grandissant, en son confessionnal
Il passait un temps fou, et pour aller plus vite
Il fit pour la paroisse un carnet peu banal
Classant les manquements des fauteurs en visite.

De l’homme et de la femme il connut les travers,
Parlant des véniels et damnables outrages,
D’abus sans précédent, d’entêtements pervers,
De maints péchés mortels il noircissait ses pages.

Bien sûr la chair est faible et les coupables corps
Étaient incriminés de bien des forfaitures
Il fallait exprimer un repentir bien fort
Pour avoir le pardon de coupables luxures.

Selon la gravité, la fréquence et l’amant,
La façon d’opérer, la variété des fautes
Selon que les époux allaient en s’encornant
Les pénitences étaient modérées ou bien hautes.

Mais le brave curé eut un grave tracas
Le clocher de l’église avait une charpente
Qui ressentait des ans le cours indélicat
Il fallait de l’argent d’une façon urgente.

Conseillé par le Diable ou toléré par Dieu
Il conçut une idée admirable d’audace :
Former en un roman le livret studieux
Où dames et péchés se trouvaient face à face.

Le livre eut un succès sensiblement rentable,
Et on le résuma en un scenario
Pour un film tardif et peu recommandable ;
La fortune lui vint d’un imprésario.

On amplifia un peu pour des raisons d’images,
Pour plaire aux spectateurs on fit quelques gros plans,
La chose étant décrite en mots assez peu sages
Dut se vêtir d’un X éloignant les enfants.

La matière exploitée ayant de l’abondance
La prime pellicule eut quelques rejetons,
De maints égarements et de la défaillance,
On parla Ă  nouveau en variant les tons

Quatre films plus tard, tout remis en Ă©tat,
Le curé dit je vais acheter une cloche
Le timbre du bourdon je le trouve bien plat
Qu’il soit mélodieux, j’ai de l’argent en poche.

HĂ©las on installa une cloche superbe
Sans qu’elle fut bénite en fête épiscopale ;
Satan put la marquer d’une griffure acerbe
Sous silence on passa la faute magistrale.

On ne sait trop comment, le diable intervenant,
Le timbre de la cloche eut une conséquence :
Il se faisait lascif, pour tout dire incitant,
La paroisse au péché de la concupiscence.

Le bourdon en poussant les ouailles sensuelles
À des jeux excessifs que certains n’avouent point
Mit au confessionnal des fautes corporelles
Que le prĂŞtre attentif Ă©crivait avec soin.

Le curé compléta ses écrits à tel point
Qu’il inspira des films couronnés par de l’or
Sa caisse en prit alors un si bel embonpoint
Qu’aux malheureux du crû il donna son trésor ;

On sut fermer les yeux car nul ne s’étonna
De la bonté subite autant que grandiose ;
Souhaitant du village un excès de faux-pas.
La misère locale en bénissait la chose.

Notre prélat venant à l’église à bécane,
Ne gardait pas un sou de la manne terrestre
Son pécule atteignant l’échelle vaticane.
Lui permettait des dons chaque fin de trimestre.

On le sollicita afin de restaurer
Des Ă©glises malades, des fĂŞlures de cloche,
En croissant le cahier venait revigorer
Les moyens du curé qui donnait de sa poche.

On dit, c’est un secret ne le répétez pas,
Que ses richesses Ă©taient inouĂŻes sans Ă©gales
Que c’est à lui qu’on doit ici ou bien là-bas
L’édification de bien des cathédrales.



NĂ©o-Olucinep XIII 09 MMXIII









pampille
Envoyé le :  17/9/2013 10:08
Plume de diamant
Inscrit le: 9/6/2009
De: Pays Basque
Envois: 12904
Re: La cloche satanique ( nouvelle en vers)
C'est magistralement versifié, amoral certes mais quel brio!

après l'esprit, la bible en est un parfait exemple, nous plongeons dans le domaine spirituel de Olucinep
qui s'il ne sauve le pĂŞcheur arrive toutefois Ă  le rendre sympathique,
" Ne dit-on pas au cul d'une cloche le gong est roi"
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