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     contes et nouvelles de Monsieur Soleil et Madame Lune (suite)
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Expéditeur Conversation
clavaine
Envoyé le :  15/1/2010 17:33
Plume d'argent
Inscrit le: 11/3/2006
De:
Envois: 231
contes et nouvelles de Monsieur Soleil et Madame Lune (suite)
Un soir, avant que ne passe le passeur, Papa Alfred s’est assis sur le bord du lit de bois de son fils unique qui n’était pas encore fatigué, malgré toutes les tâches qu’il venait de faire. Il avait envie d’aider son papa et sa maman, du mieux qu’il pouvait, du haut de ses six ans. Il avait scié un peu de bois pour mettre dans le cheminée pour faire bouillonner le feu encore plus fort, et surtout pour ne pas attraper froid. Car en cet automne, le vent soufflait déjà très fort sur le haut de la colline. Il avait ramené un seau plein d’eau à maman Alice, pour qu’elle puisse, sur le réchaud, faire chauffer l’eau de la vaisselle. Il avait traie la vache Clémentine pour que son lait, doux comme le miel, servira pour le cacao de demain matin, car lui, Joseph, aimait bien le cacao le matin avant de courir à l’école. Il avait fait tout cela, sans dire un mot, sans souffler une seule minute. Papa Alfred, lui, pensait que son petit Joseph était bien trop fatigué pour se rendre compte à quel point il était temps pour lui de fermer les yeux.
- Bon mon petit, il faut te reposer maintenant et laisser le passeur travailler. Tu en a assez fait pour aujourd’hui.
- Mais, Papa, je suis pas fatigué, moi…J’ai pas sommeil… Je peux pas rester encore un peu avec toi et Maman ?!
- Non mon chéri, il est temps de dormir, lui dit il doucement en ramenant la grosse couette vers son cou.
- Mais… boudait Joseph… J’veux pas dormir moi…
- Et si pour t’aider, je te racontais une histoire ? lui demanda papa Alfred.
- Oui… D’accord répondit Joseph avec une petite moue.
Papa Joseph se leva pour aller chercher un des deux gros livres sur l’étagère. Le premier avait une couverture de cuir noir tout râpé, c’est celui que Papa Alfred utilisait le plus souvent. Il en lisait quelques lignes, tous les jours, avant de manger. Papa Alfred disait que c’était là les mots du bon Dieu et ceux de son fils, Jésus, qui est mort pour nous sauver. Joseph bien souvent ne comprenait pas tout, et quand il posait la question à Papa et Maman, la réponse qu’il recevait était toujours la même : « L’important, c’est d’avoir la foi en notre seigneur, quoiqu’il arrive. » Alors, Joseph priait tous les jours, et tous les soirs au pied de son lit, une prière pour Papa, Maman et Clémentine.
Le deuxième livre sur l’étagère était celui qui plaisait le plus à Joseph. Il contenait tous les contes qu’il aimait, mais c’était un livre bien mystérieux. Joseph, en regardant son Papa chercher le livre, se souvient qu’un jour, il avait grimpé sur une chaise pour attraper le livre des contes du Soleil et de la Lune. Il ne savait pas encore bien lire, mais il voulait voir ces mots qui étaient magiques. Sur le bout des pieds, du bout des doigts, il avait réussi à se saisir du livre. Il était redescendu de sa chaise pour pouvoir poser ce lourd paquet. Excité, il avait soulevé l’épaisse couverture brune pour lire le début de la première histoire. Oh surprise ! la page était blanche. Se disant que c’était normal, il tourna jusqu’à la page suivante, puis celle d’après, et encore celle d’après, il tournait, tournait, jusqu’au bout du livre, mais rien. Il n’y avait là dedans, aucun mot, aucune image. Un livre vide. Joseph ne comprenait pas, parce que quand son Papa lui raconte un conte, il lui montre des images en lui disant, « regarde », et Joseph voyait les images et les mots à côté. N’ayant rien trouvé, il avait repris son gros paquet pour le remettre sur son étagère, avec beaucoup, beaucoup de mal. Il avait même faillit tomber.
Au moment oĂą son papa se remit sur le bord du lit, Joseph cessa de rĂŞvasser.
- Bon, dit Papa, quelle histoire allons-nous raconter ce soir ? Hum !!! Voyons voir. Je pense qu’une histoire de monsieur Soleil de l’ouest est appropriée. Mais laquelle ?
Papa Alfred tournait les pages, et s’arrêta net. Joseph prit appui sur sa main pour se faire grandir un peu en dehors de sa couette et jeter un œil sur la page ou s’était arrêter son papa. Il y avait des mots, et des images. Incroyable.
- Allons, Allons, Joseph, laisse moi le temps de commencer. Ne sois pas impatient. Je te montrerais les images après. Allez, couche toi pour que puisse commencer.
Joseph replia son bras sous la couette, et les mots commencèrent à voler vers ses oreilles.
- Bon, maintenant que tu es prĂŞt, je peux commencer.
Au pays du Soleil de l’ouest, le petit Jules, par une nuit d’été étoilée, ne trouvait pas le sommeil. Sa tête lui disait de dormir, mais son cerveau ne donnait pas l’ordre à ses yeux de se fermer. Le passeur était passé depuis longtemps, mais il devait avoir oublié le petit Jules lors de sa tournée. Alors, petit Jules, dans le noir de sa chambre jouait, inventait des choses, des gens, des amis. Il leur disait tout, tout, tout. Jules avait bien un papa et une maman, mais aux parents on ne peut décidément pas tout dire. Jules avait une fois essayé, et le résultat a été catastrophique. Il avait annoncé à ses parents, lui le petit de sept ans, qu’il était amoureux de la belle Lily qui était avec lui en classe. Il en était amoureux au point de rougir à chaque fois qu’elle lui parlait et de bégayer à chaque fois qu’il essayait de lui parler. Il était si amoureux, qu’il avait cueilli des fleurs dans un jardin au risque de se faire punir, pour lui offrir avec un petit mot doux qu’il s’était appliquer à écrire. Il avait juste écrit : « je t’aime, Lily. » Sous le je t’aime, il avait dessiné un gros cœur tout rouge.
Ce jour là, donc, c’était après l’école, il était dans la cuisine avec son papa et sa maman, et il leur avait parlé, parce que papa et maman dise toujours : « Tu peux tout nous dire, on t’écoute. Et si tu as des problèmes ou des soucis, tu n’hésites pas, tu nous en parles. » Ben ! il leur avait parlé, la réponse de papa a été : « ca passera » ; celle de maman fut pire encore : « tu as dit quoi mon chéri, j’ai pas tout écouté en faisant le diner de ce soir ». Ce jour là, Jules s’était juré de ne plus parler des choses de son cœur aux grands.


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Honore
Envoyé le :  18/1/2010 17:11
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39527
Re: contes et nouvelles de Monsieur Soleil et Madame Lune (suite)
Voila une suite prometteuse qui remet en question un système d'éducation où les grands suivent leurs idées et ne sont pas toujours à l'écoute des enfants.
HONORE
Soliane
Envoyé le :  22/1/2010 18:23
Plume de diamant
Inscrit le: 22/6/2005
De: Aquitaine
Envois: 24234
Re: contes et nouvelles de Monsieur Soleil et Madame Lune (suite)
J'ai surtout beaucoup aimé le livre aux pages blanches...


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Facillire
Envoyé le :  7/2/2010 10:05
Plume de platine
Inscrit le: 30/1/2010
De:
Envois: 2761
Re: contes et nouvelles de Monsieur Soleil et Madame Lune (suite)
Quel monde merveilleux que celui des enfants!

Des pages blanches?

Quel mystère se cache dans ce livre?

Très joliment écrit, j'attends la suite

impatiemment.

Merci pour cette nouvelle.




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