... L'aventure, c'est l'aventure pour Antoine...

Sciences et techniques (Antoine)

Quarante-cinq jours de stage où on le forme aux techniques et outils du renseignement. Préparation physique et mentale avec travaux pratiques encadrés dont il se sort plutôt bien. Initiation au job de parfait journaliste, les ficelles de l’interview. La rédaction de «papiers» sur les thèmes généralistes passe-partout et les notes de synthèse qui suivront à Sateg-avenir. Médicalement bon pour le service, piqué vacciné tous azimuts. Un passeport tout neuf. Un strapontin à la rédaction de Sciences et Techniques, il est pigiste free-lance, correspondants et contacts divers dont principalement Maxime Lebrun, rédacteur en chef et interface Sateg. Une carte de presse à son nom. Il opérera sous son identité, c’est déjà ça.

Son T2 à Vélizy est correctement meublé Il l’a simplement customisé avec quelques objets personnels pour se sentir chez lui. De toute façon il ne devrait pas l’occuper très souvent. Ses ressources: son compte courant sur lequel il reçoit son salaire fixe plus une carte de crédit sur un compte BNP bien nanti. Il peut tirer dessus en justifiant à postériori de ses dépenses. Une autre vie commence, c’est son choix: Aléa jacta est.

Son premier «reportage» est hexagonal: étude du contexte portuaire et des terminaux pétroliers secteur Marseille et Martigues-étang de Berre. Quel objectif? A lui de deviner…. Un mois pour décoder ce qui se joue là-bas. Pour se rendre compte aussi des risques du métier: A Marseille on n’interviewe pas un docker mais le représentant des dockers. Visites d’information sur Martigues-Lavéra, la Mède, raffineries de Berre; confessions d’employés et techniciens. Prise de température des élus et populations locales, potentialités de Fos: Port pétrolier, raffinage, sidérurgie? Il joue les fouille-merdes en toute discrétion. Au final un «papier» tel qu’on s’attend à lire sur S&T, doublé d’un rapport de synthèse pour Sateg Avenir. Maxime se charge de transmettre, le complimente sur son article: t’es un vrai journaleux, mec. Les retombées, faut croire qu’elles sont positives car sa pige de free-lance est grassement rémunérée, et un coup de fil l’informe qu’il est titularisé.

Les missions vont s’enchaîner, l’amenant à opérer en Europe, sur le pourtour méditerranéen et en Françafrique. C’est nettement plus hard, il sera très souvent borderline pour atteindre les objectifs visés, notamment l’expertise d’installations existantes. Il sait pertinemment que s’il est pris en dehors des clous, ça sera pour ses pieds. Il lui arrivera souvent de se tirer de justesse de situations bancales, en délicatesse avec les us et coutumes locales. De belles poussées d’adrénaline...Quelquefois il fera équipe avec Edmond. Edmond, avec lequel il s’entend bien: ils sont complémentaires.

Lorsqu’il est en disponibilité, il s’offre un peu de bon temps, spectacles, sorties en boite, tourisme hexagonal. De brefs séjours au col d’Artaud. Il se rend compte que sa Mère vit plus souvent à Sanary chez Marc qu’a la maison Il mène un train de vie confortable tout en ménageant ses revenus. Ses économies, il les place dans un fonds d’investissement offshore des Bahamas de fort rendement. Pour plus tard. Plus tard, il ne sait pas trop ce que sera plus tard. Pour le moment il assume le court terme. Sa vie sentimentale reste minimaliste, avec son «métier», il peut pas se permettre de relations vraiment suivies. Il lui arrivera de jouer cette carte dans le cadre professionnel, style brève rencontre.
Quatre ans, voilà plus de quatre ans qu’il fait le job et s’en tire plutôt bien, question de chance sans doute. Il vient de prendre son premier bide: le Centre spatial de Guyane, il s’est planté complètement sur l’avenir européen du site avec l’échec d’Eldo le lanceur anglo-franco-italo merdique. Il en sera vertement informé six mois après, et tancé d’importance, devra convenir qu’il a négligé la possibilité d’une reprise européenne initialisée par la France avec un nouveau lanceur. Pas un faux-pas depuis le début, pas le droit à l’erreur?
Apparemment non, et attention, la prochaine fois, vos frais seront pour vous…

C'est le coté pile, on verra le coté face bientôt...


Parceval