Voilà , tu es partie te déhancher ailleurs
Abandonnant ta proie à son triste décor
Sur ces draps encore incrustés de ton odeur
Ta peau d'écaille n'enroulera plus mon corps.
Comment pourrais je oublier le son de ta voix
Qui me sifflotait ces t'ssss de façon sensuelle
Aiguisant la soif de ma mâchoire en émoi
Pendue à ton cou suçant ses envies mortelles.
Ton regard enivrait ma ventouse caudale
Hypnotisant ma faim sous des traits asséchés
Qui ignorait la peur malgré l'issue fatale
Marquée par tes crocs en une seule bouchée.
Ta langue perfide m'alléchait ses promesses
Au bout de mon nez soufflé par tant de froideur
Glaçant mes illusions sur le chant de la messe
Brisé au carillon sans le pouls de ton coeur.
Entre nous, l'histoire dévoilait l'impossible
Ma bouche aspirant à aimer ta couche épaisse
Alors que ton appétit me prenait pour cible
En décousant l'espoir de nouer nos espèces.
Aujourd'hui, j'ondule sur le sol dans ta trace
Comme une sangsue séchée en mal de présence
Et, je n'oublie pas mon serpent quoiqu'il se passe
Elle garde mon âme au bord de son absence.
Myriam - 28/03/2006
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