Tu es partie, au-delà de l’impossible
Nous laissant derrière toi.
Tu as lâché notre main, geste irréversible,
Désormais, tu es loin de chez toi.
Cela me semble encore impossible.
Tu avais tant à faire encore,
Dans cette vie où tu ne t’épargnais guère.
Cette ferme, qui était pour toi : ton port,
Où tu étais amarrée, été comme hiver.
Dis-moi, là -haut, y a-t-il des arbres et des oiseaux,
Sur le sol immaculé, le soleil dessine-t-il des ombres ?
On m’a dit que là -bas, tout était beau et miséricorde,
Feras-tu, tes marches sur les couleurs de l’arc-en-ciel
Te pencheras-tu sur nos vies d’ici-bas ?
Pour moi, plus rien ne sera pareil.
Te souviendras-tu encore de moi ?
Une larme au coin des yeux
Restera gravée, identique à un emblème
Au nom de notre longue et sincère amitié.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»