Les feux d’hier.

Face à la mer, à nos nuits d’adolescents
Nos fous-rires résonnant dans le lointain
Où Brûlaient sur la plage nos feux de camps
Nous fêtions le monde jusqu’au petit matin.

Guitaristes en herbe grattaient des cordes de promesses
Visages d’anges qu’un souffle de liberté ensorcelle
Des gosses cavalant sur un chemin d’allégresse
Respirant la vie jusqu’aux derniers bouts de chandelles.

Pieds nus dansant avec un vent d’insouciance
Saltimbanques de la nuit dans le plus grand des secrets.
Nos parents nous croyant dans nos draps d’enfance
On chantait l’amour rêvant de lendemains ensoleillés.

Sous le ciel de la nuit un lâcher de ballons d’espérances
Sous les étoiles, des cerfs-volants libres de nouvelles émotions
De jeunes amours naissaient dans l’ombre, le cœur en cadence.
Les heures enveloppaient tendrement un cadran en suspension

Bohémiens de l’aurore se faufilant dans l’antre endormi
Le sourire aux lèvres pour sombrer dans les bras de Morphée.
Le nouveau jour vient caresser l’horizon, les ans ont fui
On a vieilli, s’assagissant sur une route parfois cabossée.

Les feux d’hier se ravivent parfois en moi
Les fumées de nous voilent mes yeux.
Sur nos chansons d’autrefois, la mémoire en émoi
Alors, je valse, je tournoie l’esprit malicieux.

Je danse la vie, je chante sous la lune
Je fredonne notre amitié sur nos airs favoris.
Je chasse tristesse, soucis et infortune
Le temps de quelques notes, je souris.

Les amis d’hier, ceux qui se sont envolés
Et ceux qui tiennent encore ma main bien serrée
Dans les flammes de nos étés, des souvenirs dessinés
Sur ce sable blond qui peut-être n’a rien oublié…

La suite, seul notre avenir s’est chargé de l’écrire…

Romane.