Ô morne saison...

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Ô morne saison qui voit raccourcir les jours,
Où la douceur des nuits, à la fraîcheur concède
Ses dernières vigueurs sans appeler à l'aide,
Quand l'azur de mon cœur, lui crierait - Au secours !

Voir mourir le soleil aux flamboyants atours,
Plus froid que Séléné, sans que nul n'intercède
Comme un mal salutaire exempt de tout remède,
S'extravaser sans fin dans ce compte à rebours.

Et perdre un flux vital en toute indifférence,
Car la vie à ce point n'était qu'exubérance,
Dans un dernier sursaut, et d'ultimes efforts.

Couverte du linceul d'un brouillard sur la plaine,
Dame nature s'en va, comme une âme en peine,
Demandant à l'hiver de veiller sur ses morts.

© Taner

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"Être vrai, peu le peuvent" F. Nietzsche