Dieu que la pente est raide et le bâton fragile,
Ce qui fait que la canne a son drôle de son !
Pour cela, de ma main demeurant fort agile,
Je te donne un soutien pour marcher d’unisson !
Nous sommes claudicants malgré nos pieds d’argile !
Nous n’avons plus, tous deux, la souplesse voulue
Mais le cœur est partant pour pousser nos machines !
La tête a le moral et la panse est goulue.
Alors gardons le cap sans ployer nos échines !
La carcasse est debout et n’est point vermoulue.
Ici nous avons l’heur pour être en bonne forme
Car tous les vrais amis sont de fidèle apport.
Et je dis, sans excès : « ils ont un cœur énorme
Ce qui met nos ardeurs en si joyeux transport
Permettant à nos os d’éviter la réforme ! »