Je venais souvent le soir
Fuir la tristesse des hommes
Dans un appartement plombant
Les reflets de la solitude
J’y marchais, en semelle de nuit
À travers de blancs troupeaux de rêves
Que mes vers enfumés, visitaient,
D’un plaisir coupable et grandissant
J’ai maintes fois exposé
Sur les murs tapissés
Les couleurs de mes mots
Sous un air triomphant
Chassant toute la noirceur
Que la matière habitait
Entre le conformisme
Et le doux chant de mon cœur
Mon âme ainsi, gorgée de rouges fruits
Cueillait toute la sève emmitouflée
Du jour absent, mais tout en fleur
Dont l’ œil d’artiste me ravissait
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sylvianni