Même s'ils ont blessé mon âme
En me donnant une arme,
Ô mère, j'ai tant prié... tant prié
Face à la guerre.
Ô mère, j'ai tant pleuré... oui pleuré...
Tombant à terre...
Pleuré... en pensant à toi...
Prié, oh, car je resterai là ,
A jamais oublié dans cette guerre
Et puis alors, laissé là ... dans la terre
Où s'écoulent les larmes de souffrance des soldats,
Où s'écoulent toutes ces vies... qui s'enfuient...
De ces enfants... qui ne reviendront pas...
Tous... tous ces yeux éteints, fermés par le froid des nuits...
Ils sont là près de moi... recouverts d'hiver et d'obscurité...
Mes compagnons de peine, de sueurs et de pleurs,
Qui partent vers là -bas dans la plaine étoilée...
Si doucement éclairée de silence et de profondeur...
Ô mère, mère... ne m'oublie jamais...
Face au combat, j'ai tant crié m'élançant dans la peur,
Car dieu me laissera sur le radeau perdu... dériver...
Face au monde, j'ai hurlé et lui ai craché ma douleur,
Monde qui fusille la fleur, l'amour et le rêve... en plein coeur.
Face au ciel... là , j'ai compris et puis... j'ai laché mon arme...
Ici, je laisse à jamais ma jeunesse et j'emporterai mon âme,
Moi aussi dans la vallée de la nuit des petits soldats,
Dans la vallée de la nuit... d'où l'on ne revient pas...
Oh mais un jour, du plus profond de tes prières...
Viens, ô viens tout là -bas me rechercher... mère,
Je t'attendrai sur les rives de la nuit...
Et t'appellerai du fond de ton coeur en peine,
Pour alors... en toi me redonner la vie...
Maman...
N'oubliez jamais... leur détresse vécue... leur sacrifice...
Pascal
(Bellosogno)
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La vallée de la nuit est une fiction puisée dans mon imaginaire, écrite il y a quelques années et réécrite à ce jour par quelques rajouts et petites modifications. Ce soldat tombé au combat est universel et représente ceux de tous pays, de tous conflits et de tous temps dans mon esprit, même si ma pensée s'en est allée largement vers la guerre de 14-18 quand j'ai écrit ces vers...
On se souvient des grands noms de l'histoire des guerres mais moins de ces petits soldats du sont plus anonymes et pourtant...
...alors j'ai voulu au travers de mes mots et de ce soldat imaginaire faire "comme exprimer une pensée" la sienne et peut-être la dernière... pour délivrer un message que chacun comprendra à sa façon.
Ce soldat porte de la détresse et de la tristesse mais aussi l'amour et la paix en lui...
Merci de m'avoir lu.
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Toutes les gares du monde sont sur le chemin de mes voyages