Il pleut des pierres de feu,
De terre cuite
Sont-ils les gens de l’Éléphant
Les enfants sont devenus comme
De la paille mâchée
Des coquelicots écrasés
Ils n’ont plus d’apparence
Les femmes sont semées
Comme le fut jadis le blé
Déchiquetées, ça et lÃ
Comme des gravats éboulés
Elles n’ont plus d’apparence
Les hommes sont comptés
Effeuillés comme une marguerite
Ce sont juste des chiffres
Aussi froids qu’un nombre
Ils n’ont plus d’apparence
La terre se brule encore
Les vers luisants se sont éteints
L’herbe devient souvenir
Et l’arbre en deuil
Ils n’ont plus d’apparence
Les maisons s’écroulent
Et font un roulis
Pour s’approcher de la mer
D’autres montent au ciel
Elles n’ont plus d’apparence
Les survivants sont hagards
Leur faim s’accroche
À cet oxygène enfumé
Leur sommeil trompe la nuit
Le noir s’amplifie
Et décolore les rêves
Quelle apparence reste-t-il ?
Ghazza !
Où es-tu ?
Qu’es-tu devenue ?
Qui sont tes fils ?
Non ! Pas les gens d’Abraha
N’êtes vous pas la descendance d’Abraham
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Poète citoyen universel
Mon 2ème ouvrage, un recueil de poèmes est paru ce mois dans les Editions (numérique et papier) EDILIVRE - FRANCE.
Merci au site 'oasis des artistes' pour sa rampe de lancement.