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     Une vie de princesse
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Expéditeur Conversation
benbouille
Envoyé le :  20/5/2010 19:01
Plume de satin
Inscrit le: 13/8/2009
De:
Envois: 24
Une vie de princesse
« C’est vrai papa que les princesses elles sont heureuses toute la vie ? » La soirée avait débuté par cette étrange interrogation de la part d’Aurore, cinq ans depuis une semaine. Son père, bien que très pris par ses occupations politiques, avait personnellement pris le temps de lui répondre.
« - Bien sûr ma chérie. Y a-t-il un jour où tu n’as pas été heureuse ?
- Non Papa, je m’excuse. Mais j’ai tellement peur du donjon… Et une amie m’a dit que les princesses y vivaient enfermées jusqu’à leur mariage. C’est vrai papa ?
- C’est peut-être vrai pour certaines, mais je peux t’assurer que ce ne sera pas ton cas. Qu’importe ce que les gens pourront en dire, je ne te ferai pas subir ces coutumes d’une autre époque.
- Merci papa. Tu sais, j’ai hâte de rencontrer un Prince…
- Ce moment viendra bien assez tôt ma chérie. Il est l’heure maintenant d’aller te coucher.
- Oui papa. Acceptes-tu de m’accompagner jusqu’à mon lit ? Je n’aime pas trop quand c’est Madame Gibrat qui s’occupe de moi…
- Soit. Mais souviens-toi que je t’ai déjà dit qu’il est très incorrect de l’appeler « Madame Gibrat ».
- Pardon papa… »

Dès qu’elle franchit le seuil de sa chambre, Aurore déposa immédiatement son diadème serti de magnifiques diamants sur la coiffeuse en bois massif. Puis elle se dirigea vers le paravent près de sa garde-robe afin de retirer sa splendide robe de soirée pour enfiler quelque chose de plus décontracté. Son père lui souhaita bonne nuit, et sortit de la pièce furtivement. C’est à partir de ce moment, qu’une fois encore, les ombres de la nuit se mirent à ressembler à des montres hideux, qui prenaient un malin plaisir à la menacer de leurs longues griffes acérées. Aurore se blottit dans son oreiller et s’enroula un peu plus dans sa couette. Pour se rassurer, elle fixa son regard sur le diadème qu’elle venait de déposer, seul héritage de sa mère disparue deux ans auparavant. Aurore pensait que ce diadème était magique. Il brillait même dans la nuit noire, et ne semblait nullement impressionné par les ombres de la nuit. D’ailleurs, il brillait même de plus en plus. Aurore se frotta les yeux, persuadée que ceux-ci lui jouaient des tours à cause de la fatigue, mais le diadème continuait de l’éblouir de plus en plus, jusqu’à ce que la lumière devienne aveuglante. C’est alors qu’une silhouette se dessina devant ses yeux. Elle semblait sortie tout droit du diadème. Puis la lueur disparut totalement en une fraction de seconde. Aurore s’était maintenant entièrement réfugiée sous sa couette, essayant de retenir sa respiration pour ne pas attirer l’attention. Pas un bruit, pas un souffle. Cette lumière était-elle vraiment sortie de son diadème, comme elle l’avait imaginé ? Il lui fallait en avoir le cœur net. Dans un élan de courage, elle s’extirpa de sa cachette. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir… rien du tout ! Pas de lumière, pas de silhouette, mais les ombres, elles, étaient toujours là. Etait-il possible qu’elle ait rêvé ?
Alors que la princesse Aurore scrutait les moindres recoins de sa chambre pour y trouver un indice, la lumière réapparut, plus faible, plus lointaine. Ravie de savoir qu’elle n’avait pas inventé toute cette histoire, et effrayée par ce phénomène étrange, la jeune fille tenta tout de même d’en déterminer l’origine. C’est donc tout naturellement qu’elle sortit de son lit et s’approcha de la fenêtre de sa chambre, située au premier étage du domaine familial.

Cette lumière vient de la cour, remarqua Aurore. Ce n’était pas mon diadème, murmura-t-elle, déçue. Il s’agit tout simplement d’une lampe électrique dirigée par… Madame Gibrat ! Que fait-elle donc seule dans la cour à une heure aussi tardive ? Sans réfléchir, Aurore ouvrit la fenêtre et entreprit de descendre le long de la gouttière pour percer ce mystère. Madame Gibrat était la nouvelle compagne de son père, et Aurore la détestait, ce qui, pensait-elle, était réciproque. Son père lui demandait souvent d’essayer de l’appeler Maman, mais la princesse ne pouvait s’y résoudre. Elle tenait à faire plaisir à son père, mais ça, c’était au dessus de ses forces. Maman c’est plus qu’un titre de noblesse, lui avait-elle répondu, c’est quelque chose qui se mérite, et dans la vie on n’en a qu’une, même si on ne l’a pas beaucoup connue. Et ce soir, Aurore avait l’impression qu’elle allait bientôt en savoir plus sur cette femme antipathique.

Madame Gibrat semblait prendre énormément de précautions pour ne pas être remarquée, ce qui rendait Aurore encore plus suspicieuse. Pour une jeune fille de cinq ans, elle était particulièrement intelligente et débrouillarde. C’est donc sans mal qu’elle put suivre et observer madame Gibrat à sa guise, sans être repérée. Celle-ci se dirigeait à la hâte vers le grand portail d’entrée de la propriété. Aurore découvrit qu’un homme l’y attendait. Il portait un long manteau sombre, et son visage était en partie recouvert par une immense capuche. Il eut l’air soulagé de voir arriver madame Gibrat, et sortit une petite bouteille de sa poche qu’il lui tendit. Aurore, profitant de la pénombre, s’approcha juste assez pour entendre leur conversation.
« - Il y a assez de poison dans cette bouteille pour terrasser un dragon, chuchota l’homme. Verse son contenu dans son bol de lait, demain matin.
- Compte sur moi. Nous allons enfin pouvoir nous débarrasser de cet imbécile, et j’hériterai de tout ce qu’il a, le testament est chez le notaire. Tu es bien certain que ce poison ne laisse aucune trace ?
- Il est absolument indétectable quand il est mélangé à du lait. Fais-moi confiance. Et pour la gamine ?
- Cette petite fouine sera certainement placée dans un orphelinat jusqu’à sa majorité. Et quand elle reviendra, nous aurons disparu depuis longtemps. Il ne lui restera plus rien.
- Tu ne crains pas qu’elle puisse s’apercevoir de quelque chose ?
- Bah ! Qui croirait une môme de cinq ans qui refuse obstinément de s’habiller avec autre chose qu’un costume de carnaval des années quatre-vingt et qui se prend pour une princesse ? »

Choquée, Aurore s’enfuit dans l’espoir de prévenir son père. Madame Gibrat, entendant du bruit, s’enfuit à son tour et se réfugia dans sa chambre, avant même que la jeune fille ait pu regagner la sienne. Aurore, terrorisée, s’enroula à nouveau sous sa couette, ne pensant plus cette fois aux ombres de la nuit, mais à l’abominable femme qui vivait sous son toit. Elle ne sentit pas que la fatigue l’emportait et s’endormit, en larmes.

« Bonjour Princesse, il est l’heure de se lever, tu vas être en retard à l’école… » Aurore ouvrit les yeux.
«- Papa ? C’est bien toi ? Je suis contente, murmura-t-elle.
- Allons. Lève-toi bien vite, il est temps de t’habiller et de prendre ton petit déjeuner.
- Tu as déjà pris le tien toi Papa ?
- Pas encore ma chérie, nous le prendrons ensemble, comme d’habitude, en famille. Maman est en train de tout préparer.
- Madame Gibrat est déjà debout ? Et c’est elle qui le prépare ? s’inquiéta Aurore, en s’asseyant d’un bond dans son lit. Il faut que je te dise Papa. Cette nuit, j’ai…
- Ne l’appelle pas madame Gibrat, je te l’ai déjà demandé des dizaines de fois. Je suis marié avec elle désormais, tu dois l’accepter.
- Oui Papa. Mais cette nuit…
- Cette nuit, tu t’es endormie si rapidement que je n’ai même pas eu le temps de te dire bonne nuit. J’espère que cela ne t’a pas fait faire de mauvais rêves… »
Aurore scruta son père qui lui souriait tendrement. Elle l’embrassa de toutes ses forces sur chaque joue, puis demanda
« Ce matin, on pourra jouer à échanger nos bols de lait Papa ? »
benbouille
Envoyé le :  20/5/2010 19:04
Plume de satin
Inscrit le: 13/8/2009
De:
Envois: 24
Re: Une vie de princesse
Je me suis trompé je voulais bien sûr enregistrer ce texte dans la catégorie contes et nouvelles...
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