Es-ce j’ai mérité la vie
Celle que je vis, et j’ai envie
Celle qu’après, il y a une mort certaine
Ça y est, elle ne coulera plus la fontaine
Mais il vaut mieux, laisser des souvenirs
Seul l’écrivain peut surgir et subvenir
Incarner sa rupture dans le futur monde
Comme quoi un printemps dans l’immonde
Peut-être que j’ai vécu une enfance dans la souffrance
Orphelin vaincu par le sort, grincheux de la véhémence
Sachant que notre bonheur devait être éphémère
Dans s'exile forcé par le destin, sévère pour notre mère
Maintenant après la soixantaine, je sens la mort prochaine
Et mes forces se déclinent, semaine après semaine
Comment t’aimer petit monde, toi l’évanescent
Tu ne m’as pas donné le temps d’être reconnaissant
Ô poésie chérie merci de ce fameux avantage
J’ai vécu généreux, avec autrui je partage
J’ai écrit les joies et les peines sans être commandé
Comme les troubadours d'autres fois, jamais réprimandés
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les années de disette dictent les poètes