Plume de satin Inscrit le: 4/2/2014 De: Envois: 15 |
Partir Je pars. Pour un monde multicolore, Aux montagnes en Malabar Et aux toilettes inodores.
Ce sera fantastique. Il y aura ma famille : Un super voyage touristique, Avec un beau soleil jaune et qui brille.
J'y verrai tous mes amis. Pas d'écoles, de punitions, de 2+2,... Il y aura même la belle Allie Et on parlera beaucoup tous les deux.
Je pars. Pour un pays de sucreries, Avec des forêts de Carambar Et des dragées en guise de souris.
Tout le monde pourra tout manger Même les allergiques. On fera plein de goûters : Ce sera magique.
Dans ce pays, Il n'y aura pas de femmes en blanc, Qui te disent des âneries, Sur ton traitement.
Mais les forêts Seront magnifiques. Le arbres blancs , rouges, bleus , rosés Seront mythiques.
Ma chambre ne sera pas blanche, Mais, de toutes les couleurs, Avec un plafond en planches, Et une pendule toujours à l'heure.
Mes cousins et moi , Nous nous amuserons toute la journée. Nous courrons sur les voies Et mangerons tout plein de goûters.
Il y aura toutes sortes d'animaux, Des mammifères comme des félins Des petits comme des gros Et des Martiens.
Il y aura beaucoup de fleurs, De toutes les couleurs, Plus belles que toutes celles d'ailleurs, Et auront une merveilleuse odeur.
Les montagnes seront éclatantes. Elles brilleront de milles feux. Elles pourront avoir l'air menaçantes Pourtant, ces pics et ces cols sont joyeux.
Je pars. Pour un monde aux gens sympathiques Aux bois épars Et aux punitions antipathiques.
Mais il y aura aussi des méchants... Qui, quand ils sont énervés, Se transforment en femmes en blanc, Et je me fais engueuler...
Je laisse derrière moi Une vie en gris Aux sombres toits Où glisse la pluie.
Et je pars pour le paradis Des enfants incompris Tout comme leurs amis Qui pleurent dans leurs lits.
Les mers éclairées Miroiteront sous le soleil, Brillant et doré, Comme une abeille.
Le ciel sera bleu. Les oiseaux volent, Ils seront joyeux. Il n'y aura pas d'eau qui tombe sur le parasol.
D'écrire, j'ai mal à la main. Mais je vais quelque part... Je ne ressens plus rien. Je pars...
Une dame en blanc entre alors, Et s'aperçoit, Que l'esprit est parti du corps, Sur le lit creux et froid.
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