Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1916 |
IMPRESSIONS ! Impressions !
Il fut un temps, jadis, où marchant solitaire Mes pensées me portaient vers l’oubli salutaire Promenade automnale, aux lueurs du matin Quand s’en vont, les souvenirs d’un passé lointain.
Que j’aimais sentir sous mes pas, craquer le bois Et humer dans le vent, les odeurs des sous-bois Voir les arbres dépouillés de leurs tendres feuilles Apercevoir entre les branches, l’écureuil.
Entendre résonner au cœur de la forêt Le brame du cerf, la harde près du marais Attend calmement la venue du vieux mâle Saillir les biches, par instinct animal.
Près de l’étang, on peut voir le martin-pêcheur Attraper de petits poissons et un pêcheur Jeter sa ligne pour capturer un brochet Qui avalant l’appât, s’enfuit en ricochets.
Dans la campagne nue, passe un vol d’oiseaux Dans les prés, paissent des veaux aux larges naseaux Dans les labours, une compagnie de perdrix Défile en rang serré et sans minauderie.
Pour moi, l’automne, saison aux mille couleurs Se pare de tons multicolores, l’ensorceleur Décor naturel resplendit de tous ses feux Et on verra naître la vie, dans ces lieux.
Quand le vent sur les dunes de la mer du Nord Souffle puissamment, son chant épique et sonore Les mouettes et les goélands dans les cieux Lui rendent hommage, de leur vol gracieux.
Quant à la montagne, on peut voir sur leurs sommets Chamois, mouflons, gravir les pentes escarpées Les marmottes s’amuser dans les herbes folles Et les moutons batifoler en cabrioles.
Je rêve des couleurs de la douce Provence De voir les oliviers de Saint-Paul-de-Vence De sentir la lavande, son parfum fragrant D’ouïr les cigales striduler dans les champs.
Visiter les châteaux sur les bords de la Loire Observer les oiseaux, du haut d’un promontoire Parcourir les chemins de nos vertes campagnes Enfin, de déguster les vins fins de Champagne.
Voguer nonchalant sur le canal du Midi Paresser lors d’un bel et chaud après-midi Manger, dans un vieux port, les fruits de la mer Et de dormir, un grand soir, à Belle-Ile-en-Mer.
Que mon pays est beau, quand le soleil d’été Darde de ses rayons puissants, la vraie beauté De nos rivages, des villages et paysages La France estivale, a un lumineux visage.
Quand le soleil revit et que l’hiver se meurt On peut percevoir dans les vieilles demeures S’éteindre lentement, les braises d’un grand feu A l’arrivée du printemps, il nous fait ses adieux.
Enfin, je peux retourner, fouler sur la terre Le tendre et vert duvet, le merveilleux parterre De fleurs sauvages, qui tapissent prés et champs Entendre les oiseaux, me ravir de leurs chants.
J’aime voir les enfants durant cette saison A jouer dans les blés, avant la fenaison Ils rient à la vie qui renaît et au bonheur Retrouvé, à ressentir, la joie dans leurs cœurs.
En montagne, le berger mène son troupeau Là -haut dans les alpages, au son du pipeau L’ombre de l’aigle planera dans le ciel Les bouquetins joueront sous un arc-en-ciel.
Les arbres remettent à nouveau leurs habits Le merle moqueur, la pie, aux drôles lubies Déambulent fièrement dans les jardins Ce qui n’est pas anodin, même badin !
Et je prends plaisir à regarder les pêcheurs Quitter le port, partir en mer, avec ardeur Et ramener au soir, après un dur labeur Les poissons et de manger, une sole au beurre.
Quand la nature se couvre d’un blanc manteau Que la montagne se coiffe d’un grand chapeau L’hiver s’installe doucement dans les vallées Et sourit froidement au ciel étoilé.
Je marche sur la plage, à regarder la mer Seul, sur l’étendue, à sentir le vent amer Qui pique mes joues, je vois au loin, un bateau Affronter les vagues, sous le vol des oiseaux.
Il faut voir des cheminées, les blanches fumées Sortir des âtres fumants, où l’odeur d’un fumet Parfume les papilles des petits enfants Qui admirent le bon feu, le cœur triomphant.
La neige tombe sur la forêt, les flocons Font rentrer les créatures dans leurs cocons Sous la terre, les rongeurs dans les nids douillets S’endorment sagement, le ventre grassouillet.
Sur les chemins gelés, aux abords des maisons On peut apercevoir et sous la lunaison Certains animaux s’approcher à pas feutrés Chercher les reliefs, des villageois cloîtrés.
Les grands arbres dépouillés de leurs habits verts Ressemblent aux candélabres, à des calvaires Des vigies, attendant le retour du printemps Dans les froides journées, d’un soleil éclatant.
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