Dans cette maison vide
Je suis retournée, le pas lourd,
Les souvenirs recroquevillés
Comme un enfant qui a peur
D’être là , où personne n’est
Même pas un rire, un petit son,
Pour égayer les murs en écho
Du seul silence, survivant
Il y a bien longtemps, je parcourais
Une à une les pièces, pour trouver,
Ce parfum de lavande caché
Joliment, dans un pot de grès
Qui maintenant, hume la poussière
Des disparus, de l’ennui, du regret
Ne reste que leurs vieillesses usées
Leurs empreintes sur les armoires closes
Que mes mains, un peu, hésitantes
Ont ouvertes dans l’espoir puérile
D’y retrouver quelques vêtements
Colorés de lavande et de terre
Pour me blottir un instant dans le passé
Qui ne s’habille plus du soleil levant
Pour me réchauffer d’un souvenir
Sur un cintre tressé de mains connues
Voilà ma surprise devant une robe
Portée lors de mes vacances d’été
Qui voyageait sur elle, les aventures
De la petite fille intrépide d’avant
Qui faisait rire à gorge déployée
Mes grand-parents ,toujours étonnés
De mes idées rocambolesques
Dont je pleurais à chaudes larmes
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sylvianni